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Tu prendras bien un caca ? (Page 1)
Rencontre avec le Dragon (Page 1) Ninjas, extra-terrestres et belles pépées (Page 2) C'est quand la retraite ? (Page 3) Je dessine mais je me soigne ! (Page 4) Pendant onze ans et 42 volumes, Toriyama fera rêver les jeunes japonais puis la terre entière avec tout d'abord les aventures naïves et drôlatiques du petit Son Gokû, puis avec les combats dantesques et démesurés d'un Son Gokû devenu adulte et père de famille. La deuxième époque de Dragon Ball matérialise l'envie de l'auteur de ménager une cassure nette avec le style "rond", naïf (pour ne pas dire scatologique) et bonhomme de ses oeuvres précédentes, notamment Dr. Slump.
Entraîné dans le flot étourdissant du succès pendant plus d'une décénnie, Toriyama perdra de plus en plus les rênes de son oeuvre et, pressé par son éditeur et de très juteux contrats, sera contraint de maintenir en vie la poule aux oeufs d'or le plus longtemps possible, quitte à faire n'importe quoi. C'est ainsi que, au bout du rouleau après neuf ans d'efforts, Toriyama envisageait de mettre un terme aux aventures de ses héros à la suite du combat contre Cell. La Shueisha, bien décidé à ne pas lâcher le filon, ne l'entendait pas de cette oreille. Epuisé, Toriyama pose sa plume en mai 95 sur la défaite de Majin Boo et l'ouverture d'une nouvelle époque (10 ans plus tard) pour ses héros. Il conclut de manière subtile et touchante son oeuvre phare, se ménageant une porte de sortie que ne manquera pas d'exploiter la Toei Animation avec le navrant Dragon Ball GT et ses 64 épisodes. Après des vacances bien méritées durant lesquelles il recharge ses batteries, le père Tori est fermement décidé à ne plus se laisser embrigadé par les vues commerciales de son éditeur et annonce qu'il fera attention à contrôler lui-même la croissance de ses oeuvres, quitte à ne plus faire que des histoires courtes. Ninjas, extra-terrestres et belles pépées Il n'est pas difficile de trouver la source du surmenage de Toriyama lorsque l'on examine sa worklist et que l'on découvre le nombre de projets auxquels il a activement participé parallèlement à Dragon Ball. En mai 1986, il achève ses premières créations (character-design et scénario !) pour un jeu vidéo appelé à rentrer dans la légende : Dragon Quest,
Lady Red, son unique histoire érotique centrée sur le combat d'une jeune fille sexy luttant contre les force des ténèbres, est publié dans le numéro 10 de Super Jump en avril 1987. Quatre mois plus tard est produite l'adaptation animée des histoires de Kennosuké-sama, le petit samouraï
En février 89, dans le numéro 13 de Jump, paraît Soramaru-kun Nippon hare, le récit d'un petit ninja surdoué qui sur la route de la ville fait la rencontre d'un ninja marginal et d'une bande de criminels stupides. Un an plus tard sort la quatrième opus du jeu Dragon Quest, une franchise au succès de plus en plus colossal que Toriyama avait adapté graphiquement pour la télévision en décembre 89 (Dai no dai-bôken). A l'occasion de la sortie de l'art book Akira Toriyama : The World en 1990, Toriyama y inclu une petite histoire courte, Wolf. De 91 à 92, Chokinsenshi Cashman (les aventures d'un extraterrestre échoué sur terre où il devient policier, et qui se transforme en super héros pour rétablir la situation) paraît dans VJump, le mensuel de
Après le design réalisé pour trois nouveaux jeux de Dragon Quest en 93 (Dragon Quest Characters Tourneco no Daibôken), Toriyama ressent de plus en plus le besoin d'un retour au source et, en février, inaugure de nouvelles aventures de Dr. Slump, réalisées sur celluloïds pour une édition luxueuse.
Le dernier paragraphe de cet article est tiré d'une interview de l'auteur réalisée le 21 avril 95 et traduite à l'époque par Naoki de l'artbook Dragon Ball Complete Illustrations (traduit depuis en français par Glénat sous le titre Le Grand Livre de Dragon Ball).
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