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Le 29 juin 2004 à 16h59
Publication d'origine : 1996
Ecrit par Nao/Gilles

Maison Ikkoku

Introduction à l'amour

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Juliette, je t'aime... Une déclaration si simple à faire... Et pourtant... Ces quelques mots, Yûsaku Godai (Hugo Dufour), le héros de Maison Ikkoku, mettra bien longtemps avant de pouvoir les prononcer à sa bien aimée Kyôko Otonashi (Juliette Rosier). Le succès de Juliette je t'aime doit beaucoup au talent de scénariste de son auteur Rumiko Takahashi et à sa capacité à montrer les émotions. Elle a développé un univers si passionnant qu'elle a réussi à stimuler de nombreux auteurs qui ont pu apporter leur contribution à celui-ci...



La Pension d'un instant...

Entamé fin 82, le manga original de Maison Ikkoku- que l'on peut traduire en substance par "Maison d'un instant" - n'avait rien de très réjouissant au début... Il s'est heureusement assez vite amélioré, pour donner vie ensuite à une magnifique série TV. Il est amusant de savoir que lorsqu'il s'est agi de créer les génériques en 1986, un pilote fut réalisé, qui reprenait le style graphique des
Pension amoureuse
premiers volumes ! On y a ajouté des chansons du très sixties Gilbert O'Sullivan, Get Down (pour le final) et le superbe Alone Again (pour celui de début), et ils ont atterri on ne sait trop comment sur l'épisode 24 de la série, qui n'a pourtant rien de spécial. Un petit clin d'oeil !

Tout a commencé lorsqu'un beau jour, Yûsaku, étudiant peu chanceux dans ses derniers projets, a fait la connaissance de la nouvelle responsable de la Pension des Mimosas (ou Maison Ikkoku), où il partage son existence avec de joyeux lurons fêtards tels qu'Ichinosé (la grosse et adorable Pauline), Akémi (Charlotte, la rousse sexy qui se balade à moitié nue) ou encore Yotsuya, alias Stéphane, le sombre jeune homme qui aime à cultiver le mystère autour de son identité et de ses activités. Que de travail en perspective pour notre pauvre Kyôko, qui se serait bien passée de ces nouveaux problèmes : elle a encore du mal à oublier la mort de son mari, Sôichirô, qu'elle avait connu au lycée alors qu'il était son professeur. Elle a même donné son nom au chien qu'ils avaient adopté tous les deux, ce qui nous vaudra bien des quiproquos par la suite...

Godai est tombé fou amoureux, dès le premier regard. Mais Kyôko est son premier amour, vous savez, celui qui reste ancré jusqu'à la mort, et il ne peut que respecter d'autant plus les sentiments de sa bien-aimée, qui ne peut oublier Sôichirô... Seule solution: s'imposer petit à petit comme un ami, comme un confident pour elle... Difficile, surtout quand on s'aperçoit que Kyôko est une femme très indépendante. Hantée par ce souvenir, elle ne peut que fuir les hommes. La pauvre, elle qui est fermement courtisée par le séduisant Shun Mitaka (François), professeur de tennis de son état, victime d'une aversion pour les chiens d'autant plus étonnante qu'il finira par épouser une adorable amie de ces petites bêtes qui prend un malin plaisir à les adopter par paquets de vingt...

Mais nous n'en sommes pas là. Shun jouera le rôle du parfait rival de Godai tout au long de la série, qui durera tout de même 96 épisodes - et 3000 pages de BD étalées sur quinze volumes totalement indispensables, bien entendu ! Les anglophones pourront également se payer la série en anglais (elle paraît chez Viz), que ce soit en manga ou en vidéo. Sur la longueur, on se rend compte que tout l'intérêt de la série repose sur les relations très ambiguës qui unissent les divers personnages principaux. Tel épisode tournera autour des études de Yûsaku, tel autre sera consacré aux déboires de Kentarô, fils d'Ichinosé, avec ses parents, et un autre nous montrera toute la bande s'unir dans une désopilante course à la montre pour découvrir le " secret " des activités de Yotsuya... Kyôko allant même jusqu'à se déguiser en mère de famille ! Un comble.

C'est sans doute là que réside le secret du succès de Rumiko Takahashi : elle passe du registre émotion à des séquences humoristiques avec un semi-réalisme qui force l'admiration - et le fou-rire. Mais elle sait exactement à quel moment il faut qu'elle nous fasse revenir sur Terre. En fait, on a un peu la même formule que dans son premier chef-d'oeuvre, Lamu, en inversant le dosage humour-émotion - on passe tout de même de la comédie fantastique au dessin animé romantique... Les fans de Maison Ikkoku se jetteront d'ailleurs avec grand plaisir sur les bien plus sérieux films 2 et surtout 3 (Remember my love) de Lamu, le second opus, Beautiful Dreamer, étant disponible en français...

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Le dossier original de Nao, publié dans YOKO, est ici réorchestré et légèrement complété par Arion.

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