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Désormais soigneusement rangée au panthéon des plus belles séries animées jamais produites par le Japon, Cowboy Bebop n'était pourtant au départ qu'un animé au succès pour le moins inattendu qui faillit bien ne jamais voir le jour. Retour sur une des plus belles séries animées japonaises et l'une des préférées de votre serviteur !
Un projet secondaire (Page 1)
Dans une galaxie lointaine, très lointaine... (Page 1) A new genre itself ! (Page 1) Staff technique (Page 2) Z'avez du feu ? (Page 3) Un projet secondaire
Dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Avec le temps, les planètes et satellites sont devenu des états indépendants, et une toute nouvelle génération d'Hommes grandit sans se souvenir de la Terre. La Gate faisait dès lors partie intégrante du quotidien, un outil devenu absolument indispensable aux Hommes. Quant au crime interplanétaire, il tombait sous la juridiction de l'Inter Solar System Police (ISSP), organisation policière qui introduit le système des primes à l'origine de l'apparition d'une nouvelle classe de chasseurs de primes : les cowboys. Comme Spike Spiegel, un ancien membre de l'organisation criminelle chinoise des Red Dragons. Cet expert en arts martiaux a jadis quitté le milieu et rejeté un passé qui l'a laissé pour mort émotionnellement. Dans son errance parsemée de fantômes (Julia, la femme qu'il aime, et Vicious, son ex-équipier et ami), ne croyant plus en rien, il rencontre Jet Black, un ancien policier de l'ISSP qui a
A new genre itself ! Si Cowboy Bebop est devenu une telle référence, ce n'est pas seulement grâce au subtil mélange des genres (du space opera au western en passant par les séries télévisées des années 70 et les gunfights de John Woo) ou à l'ambiance rétro-kitsch, accentuée par la sublime bande-son jazzy de Yôko Kanno (véritable hommage à toute la pop culture télévisuelle et cinématographique), mais aussi et surtout grâce à un scénario inventif et couillu, servi avec réussite par de gros moyens techniques. De la 3D léchée (quoiqu'un peu maladroitement intégrée, par moments), un character design accompli et original, et enfin une animation d'une fluidité surprenante pour une série télévisée, même si - pay per view oblige - on considère souvent la série comme étant une série d'OAV (à l'image des OAV Hades Jûnikyû-hen de Saint Seiya, diffusés sur le réseau SkyperfecTV). Les mouvements des personnages sont élégants, réalistes et travaillés, et ils évoluent dans un univers absolument maîtrisé par le réalisateur Shinichirô Watanabe qui marque de son empreinte le style de la série, avec plusieurs morceaux de bravoure et d'audace sous forme de scènes devenues inoubliables depuis (La chute de Spike à travers le vitrail de l'église dans "Ballad of the Fallen Angel" est un exemple très évocateur de cette maestria visuelle). Ces scènes illustrent une trame rafraîchissante, souvent délirante, parfois désabusée et obligatoirement fataliste. Les héros, individus brisés, forment une galerie de portraits unique : des personnages qui cherchent un second souffle dans l'aventure, emportés dans une quête personnelle qui les plonge parfois avec violence dans les abîmes de l'âme humaine, dans les recoins les plus obscurs d'un passé, d'une vie qui ne les a pas épargné et qui n'est désormais constituée que d'espoirs envolés et d'illusions perdues. Une part d'eux-même qui semble liée à une existence à jamais révolue. Ces personnages plus vrais que nature, qui ne s'éloignent pourtant pas d'un certain réalisme touchant, cabotinent pour ne pas pleurer. Ils cotoient la mort de près pour pouvoir se sentir vivants. Des personnages qui évoluent dans un pessimisme ambiant matiné d'enthousiasmes trompeurs. Au milieu de l'action et du délire apparaissent, ça et là, des instants de pure poésie contemplative et de lyrisme tragique, comme les épisodes Ballad of the Fallen Angel (Session #5), Hard Luck Women (Session #24) et les deux épisodes doubles Jupiter Jazz (Session #12 et 13) et Real Folk Blues (Session #25 et 26), les préférés de beaucoup de fans. Et pour cause. Comment, en effet, ne pas craquer pour ces personnages au destin si particulier. Série surprise de 98, ne tardez pas à découvrir cette petite merveille si ce n'est pas encore fait. See you, Space Cowboy ! | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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