| ||||||||||||||
Sections
News
News et brèves Leiji Matsumoto
Albator et Galaxy Express Gundam
Robots humanistes Ginga Eiyû Densetsu
Satire politique et rétro-futurisme Tenkû Senki Shurato
Mythologie, armures et Emotion. Hokuto no Ken
Tu es déjà mort ! Anime Grand Prix
Le festival de vieilleries Jojo's Bizarre Adventure
L'originalité à tout prix Lupin The 3rd
Arsène et jeunes dentelles Live
Films & séries live Neon Genesis Evangelion
Théologie, philosophie et quête de soi Encyclopédie
Le paradis du staff Derniers Articles
|
A l'école du chat botté (Page 1)
OH ? J'ai cru voir un Kazuo ! (Titi ©) (Page 2) Go Nagai et ses robots (Page 2) Pirates de l'espace et trains galactiques... (Page 3) A Gauche, en sortant de la Vallée du Vent (Page 4) Nounours et autres lutins mignons (Page 4) Komatsubara fait son cinéma ! (Page 4) Clins d'oeils et sortie par la grande porte (Page 5) Une page se tourne... (Page 5) OH Production : Animographie (Page 6) Suivent ensuite la série Getter Robo G (75, chara-design et direction de l'animation), les films Kikansha Yaemon D51 no dai-bôken (74, animation), Mazinger Z tai Ankoku dai-shôgun (74, animateur), réalisé par Nobutaka Nishizawa (Galaxy Express 999, Dai no dai-bôken, Sennen Joô), Great
Pirates de l'espace et trains galactiques... L'année 78 sera celle de toutes les consécrations. Avant d'oeuvrer sur les aventures d'un célèbre pirate de l'espace, qui conditionnera beaucoup la suite de sa carrière, Komatsubara réalise le character-design de Chôjin Sentai Baratack (77-78, 31 épisodes), un anime de robots plutôt commun réalisé par Nobutaka Nishizawa, et adapte le graphisme de Monkey Punch (Lupin III) sur J9 Ginga Senpû Braiger (81-82, 39 épisodes) avant de s'appliquer à réaliser ses premières créations originales en matière de design sur J9-II Ginga Reppû Baxinger (82-83, 39 épisodes) et JJ9 Ginga Shippû Sasuraiger (83-84, 43 épisodes) [4], trilogie de robots géants mieux connue sous l'appelation générique de Ginga J9.
"Rintarô est un homme de l'image. Tous ceux qui viennent de Mushi Pro sont, comme l'était M. Tezuka, attachés au dessin, aux formes, en bref, à l'image. Cette immersion dans l'univers du génial Leiji Matsumoto satisfait beaucoup Komatsubara, qui y trouve un nouveau domaine graphique - très particulier - à explorer. "C'était assez compliqué. Il est extrêmement difficile de faire coexister un personnage de trois têtes de hauteur (comme le docteur Zero) avec un autre de huit têtes (comme Harlock). Dans la réalité, ça n'existe pas. Dans un manga, ils peuvent être dans une case sans que cela ne provoque de discordanced, mais il ne peut pas en être de même pour un anime. On est obligé de trouver des astuces dans le découpage des plans. Il faut faire cela au stade du story-board." La masse de travail abattue, caractéristique récurrente chez Komatsubara, et la qualité de l'adaptation graphique lui vaudront les compliments de Matsumoto lui-même, auteur très regardant sur le traitement réservé à ses oeuvres. En 78, Komatsubara se charge de l'adaptation de Starzinger (78-79, 73 épisodes) mais abandonne rapidement le projet pour se tourner vers la série initiatique Galaxy Express 999 (79-81, 113 épisodes) [5] dont il anime cinq épisodes après avoir oeuvré sur le character-design et la direction de l'animation du premier film du
Et c'est sans grande surprise que Komatsubara prend une nouvelle fois place à bord de l'Express, avec le second film Sayonara Galaxy Express 999 - Terminus Andromeda (81), toujours réalisé par Rintarô. Mais entre la production de ces deux films capitaux, Komatsubara s'était occupé notamment de l'adaptation des personnages de la très jolie série de boxe Ganbare Genki (80-81, 35 épisodes) dirigée par Rintarô. Sur cette série inachevée, l'aspiration au réalisme qui caractérisait les travaux de Komatsubara jusqu'alors et le don de Rintarô pour la mise en scène étaient en harmonie parfaite. Un metteur en scène qui accorde de l'importance au dessin et un dessinateur qui accorde de l'importance à la mise en scène, à l'image du fameux "couple" Osamu Dezaki et Akio Sugino. "Genki" bénéficiait également de décors superbes de Takamura Mukuo. "Personnellement, j'aime beaucoup le générique de fin. Dans cette peinture de paysage, il y a une dramaturgie comme on en trouve dans les romans. M. Rin a apporté un plus par rapport au monde de l'auteur original, M. Yû Koyama. La sensibilité des images de M. Rin procure une sensation très forte. En utilisant une grande focale, ça donne un aspect dramatique. En voyant l'écran, ça fait à réfléchir. En voyant la mise en scène de M. Rin, on se surprend à ce demander si des lieux pareils existent vraiment. Des bourses-à-pasteur poussent sur le chemin, les poteaux électriques sont légèrement inclinés? On a vraiment une impression de vie quotidienne. Aujourd'hui il faut utiliser la perspective et dessiner de façon régulière, c'est ennuyeux. Si il y a une cassure, si la gouttière pend du toit, s'il y a une boîte aux lettres à la peinture écaillée, tout cela stimule l'imagination des spectateurs. C'est un peu dommage que la diffusion ait été interrompue." Après cette nouvelle collaboration essentielle avec Rintarô, Komatsubara s'attelait à l'animation du très beau film Terra e (80). Mais revenons quelques secondes sur le second film de Galaxy Express 999, une des séries fétiches des auteurs de Cyna. Alors que deux ans seulement séparent les deux long-métrages, le second opus apparaît bien meilleur techniquement parlant, avec une fluidité d'animation incroyable et des effets spéciaux très gonflés pour l'époque. L'aspect technique, couplé à l'inventivité et la mélancolie du scénario, justifient amplement l'accueil plus qu'enthousiaste réservé par le public nippon puis français à la suite des
Komatsubara n'en a pas encore fini avec Matsumoto, puisque c'est à nouveau sur lui que se porte le choix des producteurs et de l'auteur pour le character-design et la direction de l'animation du magnifique long-métrage Waga seishun no Arcadia ("Arcadia de ma jeunesse", 82), qui s'intéresse en partie à la rencontre originelle entre les ancêtres d'Harlock et de Tochirô, dans une Europe en guerre. Réalisé par Tomoharu Katsumata, ce conte nostalgique sera dépecé en France, transformé en 5 épisodes d'Albator 84, la série qui lui fait suite. Waga seishun no Arcadia Mugen Kidô SSX ("Albator 84". 82-83, 22 épisodes), prequel d'Albator 78 dessinée et animée en partie par Komatsubara et essentiellement par Shingo Araki, fut réalisée par le réalisateur du film avec l'aide de Masamitsu Sasaki (Andromeda Stories). Une nouvelle fois, cette plongée dans l'onirisme et l'univers épique du grand Leiji suscite l'admiration des critiques et du public. Contemplatif et poétique, le film se paie également le luxe d'un scénario captivant apportant de précieux indices sur la vie des différents protagonistes. La même année, alors qu'il est au sommet de sa carrière, Komatsubara oeuvre sur le TV Special Wagahai wa nekodearu (82, "je suis un chat") réalisé par Rintarô et situé à l'ère Meiji et le film Haguregumo ("Nuage errant", 82), produit par Toei et basé sur un célèbre manga de samouraïs d'au moins 68 volumes de George Akiyama, et réalisé par Mamoru Masaki (Time Stranger). Les musiques, très traditionnelles, étaient signées par Seiji Yokoyama (Captain Harlock, Saint Seiya). L'année 83 s'achève discrètement avec le character-design et l'animation de Bema Bema Hunter Kotengu Tenmaru, une série épique et humoristique de 19 épisodes. Merci à Ayou et Captain Jack pour leur aide au niveau des scans, notamment de l'art book "Animator the Great".
Et merci surtout à Daidai, pour son aide essentielle dans les traductions d'interview de l'artiste célébré dans ce dossier ! :-) [1] Le Goldorak si culte sous nos lattitudes mais que Komatsubara n'aimait pas beaucoup, si bien qu'il profita de son travail sur la franchise Getter Robo pour déléguer le dernier tiers des aventures d'Actarus à son vieux compère Shingo Araki
[2] Notons la présence à la mise en scène de deux autres réalisateurs importants de Saint Seiya, Masayuki Akehi et Kôzô Morishita [3] Assisté sur cette tâche par son élève Kôzô Morishita. [4] Où l'on retrouve Shigeyasu Yamauchi au storyboard et à la réalisation de l'épisode 36 [5] Série culte et magnifique sur l'immortalité dont le character-design était signé notamment par Shingo Araki et Michi Himeno | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
99 news,
193 articles et
brèves en ligne.
© 1996-2006 René-Gilles Deberdt et Ludovic Gottigny, tous droits réservés.
|