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Le 7 janvier 2004 à 02h21
Ecrit par Arion

Le petit monde d'Akira Toriyama

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A l'aube du vingtième anniversaire de la saga culte Dragon Ball, petit retour sur la carrière de son attachant auteur, Akira Toriyama.

Le mangaka le plus riche de la dernière décennie naît un 5 avril 1955 dans la préfecture d'Aichi (comme le
Le père Akira
grand Shingo Araki, son aîné de quinze ans). Dès son plus jeune âge, Akira Toriyama se passionne pour le graphisme et c'est en tant que tel qu'il sort de l'Institut Industriel d'Aichi en 1977 avec un diplôme sous le bras. La carrière de designer publicitaire s'offre à lui, mais c'est visiblement sans hésitation et avec optimisme qu'il s'immerge directement dans le monde du Manga. Il débute la même année avec Awawa World, présenté à un concours du mensuel Young Jump, une petite histoire mettant en scène des samouraïs préfigurant sa touche burlesque. Dès l'année suivante, il remporte le prix
Wonder Island
Young Jump
pour débutants (connu à présent sous le titre de Hop Step), décerné par la Shûeisha, avec Nazo no Rain Jack (Le mystérieux Jack de la pluie), sorte de parodie de Star Wars qui annonce de nombreux éléments abordés ensuite dans le premier carton de l'auteur, Dr. Slump. Ce rapide succès, qui lui rapport un million de yens de récompense, lui vaut également d'obtenir un certain écho pour ses premiers travaux auprès de la Shûeisha (leader du marché avec ses célèbres magazines de prépublications tels que Shônen Jump, Young Jump...), chez qui il travaillera toute sa carrière. C'est finalement en décembre 1978 dans l'hebdomadaire Shûkan Shônen Jump que sont publiés les premières cases de Wonder Island 1, conte qui met en scène d'étranges évènements se déroulant sur une petite île et sur lesquels enquête un jeune militaire. Wonder Island 2 suivra dans les pages du même magazine.


Tu prendras bien un caca ?

Il entame l'année 1979 avec Honjitsu no Highlight-tô (L'île Highlight d'aujourd'hui), prépublié en mars dans Shônen Jump, qui dépeint les aventures d'un jeune
Tomato Girl Detective
garçon éprouvant une passion quasi-sexuelle pour la nourriture, prénommé Kanta. En juillet 1979 c'est un nouveau récit sans prétention qui voit le jour dans les pages du magazine phare de la Shûeisha : Girl Keiji Tomato (Tomato, femme détective), ou les tribulations d'une charmante détective qui cache un tempérament de feu (peut-être un prototype de Lunch, dans Dragon Ball ?). Les retombées se font encore discrètes. Toriyama poursuit ses efforts créateurs dans Jump avec des oeuvres aussi courtes qu'inventives comme Pola & Roid en mars 1981 (recueil publié en 82), l'histoire - primée par les lecteurs - d'un jeune taximan brave et courageux recevant l'appel de détresse d'une princesse d'une lointaine planète menacée de destruction par la guerilla (tiens tiens, la princesse Leïa n'est pas loin), ou Escape en décembre 1981, une histoire de cache-cache intersidéral et infernal pétrie d'influence issues des comics américains.

C'est finalement en cette année 1981 que le destin de Toriyama bascule réellement : Dr Slump débarque dans
Dr. Slump
Jump ! Les petits Japonais font la connaissance du Docteur Sembé Norimaki et de sa création, la petite fille-robot répondant au doux nom d'Aralé. D'une force colossale et d'une naïveté désarmante, Aralé sera source de grands tourments chez son infortuné créateur. Hilarante et inventive, Dr. Slump établit pour la première fois les bases du monde imaginaire mais néanmoins intrinsèquement cohérent dans lequel Toriyama fera évoluer avec bonheur la majeure partie de ses futurs personnages. A l'occasion de la naissance de ce premier véritable serial, Toriyama fonde son propre studio : Bird Studio (référence évidente au premier kanji du nom de l'auteur et de son premier assistant, Tori, signifiant oiseau), avec M.Torishima, M.Kondo et M.Takeda. Aralé remporte un franc succès et, après 18 volumes édités de 80 à 85, il faudra également compter avec deux séries télévisées fleuves (243 et 71 épisodes) séparées de plus de dix ans et un certain nombre de long-métrages (9 pour être exact !). 55 épisodes de la première série furent diffusés en France.

Le 2 mai 1982, Toriyama trouve le temps d'épouser une jeune mangaka shôjo (qui stoppera sa carrière à cette occasion) en pleine période de publication infernale. Outre les tribulations d'Aralé au village Pingouin, l'auteur à la réputation grandissante complète la liste de ses one-shots, comme Pink en octobre dans Fresh Jump (sympathique comédie romantique adaptée ensuite en OAV en septembre 87), Mad Matic en mars dans Shônen Jump, ou les aventures périlleuses de deux souris et d'un jeune garçon, et enfin Chobit, deux histoires publiées dans Shônen Jump puis dans Fresh Jump, concernant une petite extraterrestre aux pouvoirs magiques qui aide le shérif d'un village à résoudre certains mystères. 1983 verra également naître Kiryû Shônen Sonoichi (plus connu sous le nom Dragon Boy) en juin, ancêtre direct et prototype évident du futur Dragon Ball où un jeune guerrier mi-homme mi-dragon du nom de
Dragon Boy
Tanton vient en aide à une jeune princesse). Ce récit, composé de deux parties, est publié avec un certain succès dans Jump.
Toriyama est réputé pour regarder des films d'un oeil distrait tout en dessinant. En grand passionné de films de Kung-Fu et en particulier de films de Jackie Chan, l'idée d'un manga de Kung-Fu commence à germer dans son esprit. Il en parle à son éditeur qui lui propose de réaliser un manga court dans ce style. Ainsi naît Dragon Boy. Notons aussi Tonpoo Daibôken (Les aventures de Tonpoo) en novembre, présentant l'histoire d'un cyborg itinérant qui, suite à un accident, débarque sur une petite île où il se lie d'amitié avec une jeune fille meurtrie par l'assassinat de ses amis. Ce manga publié dans Shônen Jump préfigure de nombreux éléments développés plus tard dans Dragon Ball (tel que l'usage de capsules).


Rencontre avec le Dragon

Une fois Dr. Slump achevé, c'est en novembre 1984 qu'est prépublié dans Shônen Jump le tout premier chapitre de l'un des monuments de la bande-dessinée japonaise, j'ai nommé Dragon Ball. Le succès est immédiat et retentissant. Mais il faudra attendre deux ans pour voir arriver l'adaptation animée de la première époque, de 86 à 89, forte de 153 épisodes. En 89, alors que le manga continue d'arborer le nom Dragon Ball, l'animé hisse le pavillon Dragon Ball Z de 89 à 96 pour 291 épisodes supplémentaires. N'oublions pas non plus la liste impressionnante de téléfilms spéciaux et de long-métrages !

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Le dernier paragraphe de cet article est tiré d'une interview de l'auteur réalisée le 21 avril 95 et traduite à l'époque par Naoki de l'artbook Dragon Ball Complete Illustrations (traduit depuis en français par Glénat sous le titre Le Grand Livre de Dragon Ball).