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Le 12 décembre 2003
Publication d'origine : 1999
Ecrit par Arion

Film 2 : Kamigami no atsuki tatakai

Perle nordique

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Sorti en salles (lors du Tôei Manga Matsuri) le 12 mars 1988 sous le titre traduit d'Ardente Guerre des dieux, ce film est connu dans nos contrées comme étant le film Asgard. En effet, ce long métrage a la particularité d'avoir joué en quelque sorte le rôle de film pilote de la fameuse mini-série en 26 épisodes qui sera créée par la suite. Le succès du film aidant, les producteurs décidèrent en effet de donner plus d'espace à cette saga nordique. Mais si le film s'inspire de la petite histoire de Natacha à la fin du volume 13 du manga et servira incontestablement de modèle à Asgard TV, de nombreuses différences notables existent entre les différentes version.
L'histoire débute en Sibérie Orientale, bercée au rythme de l'Aurore Boréale. Hyôga aperçoit plusieurs soldats qui s'acharnent sur un homme seul, désarmé et à terre. Le chevalier du Cygne intervient et sauve le malheureux d'une mort certaine. L'étranger, complètement terrorisé, supplie Hyôga d'empêcher la destruction du Royaume d'Asgard, où va débuter selon ses dires une effroyable bataille impliquant les dieux ! Sur fond d'une magnifique musique signée Seiji Yokoyama, la caméra balaye les paysages enneigés du Royaume d'Asgard, pour aboutir sur le corps inanimé de Hyôga, au bord d'un précipice, l'armure détruite.

LA GUERRE DES DIEUX VA COMMENCER !

Inquiets de la disparition de leur camarade, Seiya et ses compagnons décident de se rendre à Asgard, accompagné de Saori. Celle-ci avait envoyé Hyôga sur place en reconnaissance... Il n'en est pas revenu. Là-bas, nos héros sont accueillis par le Seigneur du Royaume,
Derbal [1]. Celui-ci prétend n'avoir jamais rencontré Hyôga, qu'il était censé rencontrer. Saori décide de rester à Asgard le temps de retrouver son chevalier. Refusant l'hospitalité de Derbal (une intuition ?), Saori accepte celle du God Warrior Freyr et de sa soeur Freyja. Nos cinq Chevaliers de Bronze, quant à eux, partent à la recherche de leur ami dans cette contrée qui leur est inconnue. Ils feront une rencontre mouvementée avec les Guerriers Divins d'Asgard, protecteurs du Royaume. Shiryû sera même face à face avec un étrange guerrier à l'armure rouge, Midgard, dont la cosmo-énergie ne lui semble pas inconnue.

Entre temps, un soldat rapporte à Saori le casque brisé de Hyôga. Freyr, quant à lui, se rend chez Derbal pour prévenir celui-ci des rumeurs qui circulent concernant la volonté des Guerriers Divins d'envahir le Sanctuaire. Démasqué, Derbal enferme Freyr dans les geôles du palais, plus mort que vif ! Puis, c'est au tour d'Athéna elle-même de subir les assauts de Derbal, lequel utilise la technique du Odin Shield pour transformer la déesse en vulgaire statue, placée sur celle d'Odin qui domine toute la région.

Pendant ce temps, Shun fait la rencontre de Ullr, un Guerrier Divin à l'épée meurtrière (Honoo no Ken). Le chevalier d'Andromède s'en sort in extremis grâce à l'arrivée de son frère aîné, Ikki le chevalier Phoenix, qui pulvérise l'ennemi en un battement de cil. C'est ensuite au tour de Shiryû d'en venir aux mains avec un Guerrier Divin, le mystérieux Midgard. Celui-ci enlève son masque et le visage de Hyôga apparaît ! Le chevalier du Cygne semble être sous hypnose et jure à présent fidélité à Odin et son représentant sur terre. Nous entamons ce qui constitue LE combat du film, à mon avis, le combat le plus intéressant et le plus original. Hésitant entre sa volonté de survivre aux assauts de son adversaire et celle d'épargner son ami, Shiryû est mis à mal par son adversaire. Au point culminant du combat, Shiryû décide de faire appel au Rozan Shô Ryû Ha, qui terrasse Hyôga. Fatigué, plein d'amertume et de douleur d'avoir ainsi meurtrit son ami, Shiryû s'écroule à son tour.

Ikki et Shun déboulent face au géant Runng. Sous le coup de l'illusion du Phénix, Runng voit ses armes (deux boomerangs dits "de Mjollnir") se retourner contre lui. Avant de mourir, l' impressionnant adversaire entraîne les frangins dans un précipice.
Berçé par une nouvelle musique divine (comme c'est le cas tout au long de ce film, d'ailleurs), les paysages d'Asgard défilent dans toute leur splendeur... Et au détour de l'un d'eux, nous apercevons un Hyôga complètement absent, marchant péniblement vers le palais... Ikki et Shun, inconscients, suspendus dans un gouffre, retenus par la Nebula Chain.

Seiya entame quant à lui son premier combat face au prétentieux Loki, qui l'avait défié dans le Palais. Après une entame de combat difficile, Seiya remporte un rapide combat, aidé en cela par ses puissants Météores. Notre héros tombe ensuite face à face avec Derbal, qui a revêtu une armure pour l'occasion. Complètement dépassé par la puissance du seigneur, Seiya voit son armure tomber en miette et n'être plus qu'un pantin entre les mains de son démoniaque opposant. Intervient Hyôga, qui semble vouloir achever Seiya mais se tourne au dernier instant vers Derbal. Le chevalier du Cygne sonne la révolte, en guise de rédemption, mais ne fais pas le poids. Ikki essaye également de protéger Seiya mais subit le même sort que Hyôga.

La Gold Cloth du Sagittaire apparaît dans toute sa splendeur et recouvre le héros, qui s'apprête à balancer la flèche de la justice sur Derbal. Mais ce dernier vocifère que s'il est tué, Athéna ne retrouvera jamais sa liberté. Freyr, que l'on avait oublié, s'est échappé des geôles glaciales et escalade de la statue d'Odin, avec au bout la promesse de la délivrance de la déesse. Freyr s'exécute vaille que vaille, tandis que Derbal est transpercé de part en part par la flèche d'or.
Saori est sauvée, au prix du sacrifice de Freyr. Et l'Arbre du Monde, Yggdrasil, protégera désormais le Royaume d'Asgard de sa splendeur.

Même s'il n'atteint pas le sommet atteint par Abel dans le coeur des auteurs de Cyna, ce film s'en rapproche fortement par différents aspects qui ne laissent pas indifférents. Les dessins, tout d'abord, sont signés par le duo mythique Shingo Araki / Michi Himeno, qui réalisent sur ce film leur plus beau travail après Abel. Bien que les armures dessinées pour les Guerriers Divins ne cassent pas briquette dans ce film, les corps et les visages n'ont rien perdu de leur beauté et de leur expressivité. C'est assurément du grand art !

Concernant les décors, c'est une nouvelle fois Tadao Kubota qui fait merveille ! La scène où Seiya et ses amis cherchent Hyôga dans les plaines gelées d'Asgard est édifiante. L'ambiance est on ne peut mieux rendue, on s'y croirait. Il est assisté sur le film par Minoru Ôkauchi et
Yoshiyuki Shikano, lesquels auront à leur charge la majeure partie des décors sur l'anime à partir d'Asgard TV.

La réalisation, sans faille, a été confiée au grand Shigeyasu Yamauchi, responsable plus tard du splendide Shinku no shônen densetsu (Abel). Le maître laisse parler son talent, confirme sa maestria et augure de bien belles choses pour la suite.

Concernant le scénario, il a été rédigé par Takao Koyama, que je ne dois plus vous présenter non plus. Ce scénario, même sans véritable surprise, est de bonne facture. L'idée de faire combattre Shiryû et un Hyôga ayant perdu ses esprits est un des points fort du film. Et puis, le simple fait que cet univers, créé par Koyama, donnera naissance un peu plus tard à la plus émouvante saga de Saint Seiya suffit à nous faire aimer ce film et à joindre les mains.

Pour l'anecdote, sachez que c'est le personnage de Midgard/Hyôga qui serait à l'origine de la création d'Hagen dans la série TV d'Asgard. Freyja, quant à elle, est la réplique totalement identique de la Natacha du Volume 13 du manga ! Elle donnera naissance à une autre Freyja (Flamme) dans la série, au design très différent. Pour davantage d'informations sur la genèse des personnages, visitez Moerucosmo.

Venons en au point qui me tient particulièrement à coeur : les musiques ! Je l'ai évoqué brièvement plus haut mais il ne coûte rien de revenir brièvement sur ce qui constitue peut-être l'un des plus beau travail de composition du maître. Dirigeant toujours l'Andromeda Harmonic Orchestra, le compositeur va faire appel à des chœurs slaves du plus bel effet, mêlés à la voix ensorcelante de la charmante choriste Kazuko Kawashima. Le résultat est on ne peut plus inattendu. Le violoncelle se marie au violon, épouse le trombone et enlace le pianica avec émotion et rend bien la sensation d'âpreté d'Asgard, cette souffrance mêlée à la tristesse. Les BGM d'action sont toujours aussi rythmées et prouvent que le maître n'a pas perdu la main dans ce domaine. Bref, trêve de bavardages, l'Original Soundtrack de ce film vous est indispensable, pour vous qui cherchez à vous replonger dans l'univers onirique d'une série éternelle et intemporelle...

Traduction des commentaires "Backstage" de Kunio Tsujita (coloriste) :

De décembre 1987 à mars 1988, le deuxième film de Saint Seiya. Les travaux préparatoires sur ce film serviront de base à la deuxième série TV de Saint Seiya, Asgard-Hen. En ce qui me concerne, ce film était en même temps le rassemblement de tous les acquis de la série et l'occasion d'expérimenter des choses dans pas mal de domaines. Au niveau design des couleurs, j'ai réussi à sortir du moule des œuvres de la Tôei. Je suis allé plusieurs fois au Studio Mukuo pour établir certains points sur le film et ainsi, malgré le stress, Tadao Kubota a été attentionné à l'égard de mon travail et j'ai beaucoup collaboré avec eux par la suite.

Staff technique :

Production : Chiaki Imada
Planning : Kôzô Morishita et Yoshifumi Hatano
Producteur exécutif : Hiroshi Takeda et Kenkichi Matsushita
Scenario : Takao Koyama
Musique : Seiji Yokoyama
Directeur de la Photographie : Masahide Okino
Montage : Yasuhiro Yoshikawa
Prise de Son : Isao Hatano
Effets sonores : Yasuyuki Konno
Character-design : Shingo Araki et Michi Himeno
Direction artistique : Tadao Kubota
Assistants décorateurs : Minoru Ôkauchi et Yoshiyuki Shikano
Direction de l'Animation : Shingo Araki
Réalisateur : Shigeyasu Yamauchi
Assistant réalisateur : Masahiro Hosoda
Animateurs : Michi Himeno, Kazue Kishita, Kyoko Chino et Katsuya Nakamura
Intervallistes : Aiko Kojima / Katsuya Nakamura / Mieko Matsui / Junkô Mishô / Tomoko Aida / Kôjiro Hirade / Hideki Nagashima / Yasuhide Shintô / Hisaba (?) Oshita / Takami Ooshima / Kumiko Oota / Mari Nakatani / Akiko Kawashima / Kuniko Iwakami / Ayako Gomi / Yukiko Nakamura / Tadashi Itô / Manami Mitani
Superviseur des intervallistes : Michiko Takahashi
Assistant de direction artistique : Kazuhisa Asai
Décors : Kôji Yamamura / Kazuyuki Hashimoto / Kenichi Tajiri / Sô (?) Tôji / Yasuko Takahashi / Minoru Ôkauchi / Yoshiyuki Shikano / Satsuki Hashimoto / Rumiko Minemura
Finition cellulos : Miyo Okunishiki / Toshiko Kurosawa / Masako Yamauchi / Michishiro Satô / Tomoko Totsuka / Kiyomi Fujihashi / Keiko Agatsuma / Harumi Itô / Yôko Arai / Yôko Ôhori
Responsable mise en couleurs : Kunio Tsujita
Effets spéciaux : Hironobu Shimokawa
Photographie : Hidetoshi Watanabe / Toshio Shirai / Masaru Sakanishi / Kônobu (?) Yoshida / Masanobu Kimoto / Masao Shimizu / Hitoshi Yonigane (?) / Hide-ichirô Okamoto / Noboru Matsuda / Naoto Fujikura / Seichô Sakamoto / Keiichi Shingû
Montage négatif : Kazue Fukumoto
Assistant prise de son : Kimihiro Kawasaki
Chargé de production : Tomoko Ueki
Assistant de production : Yoshie Akagi
Assistants réalisateur : Masahiro Hosoda / (?) Ryô
Enregistrement : Yachiho Shiba (?)
Studio d'enregistrement : TAVAC
Développement : Tôei Kagaku (Labo chimique de la Tôei)

Casting

Derbal : Iemasa Kayumi / Michel Le Royer
Freyr : Keiichi Nanba / Eric Aubrahn
Freyja : Satoko Yamano / Laurence Crouzet
Runng : Tesshô Genda / Jacques Richard
Loki : Yû Mizushima / Emmanuel Curtil (Chandler dans Friends,...)
Ullr : Akira Murayama / Michel Vigné
Homme traqué : Daisuke Gôri / Jacques Richard
 
Pour plus d'infos sur les personnages et comédiens de doublage de ce film, visitez Moerucosmo.

Un article alternatif sur Kamigami no atsuki-tatakai, écrit par Naoki, est disponible dans la section Asgard.
[1] Notre collègue et ami French Daidalos nous a fait remarquer que Dorubaru était en fait l'anagramme de Baldr, le nom du fils d'Odin ! Ce nom s'écrit aussi Balder ou Baldur suivant les cultures. Nous avons décidé d'utiliser le nom Balder et de l'inverser, donc Derbal, mais dans l'absolu le nom devrait s'écrire Drbal...