Film 4 : Le Dieu des Enfers

Lucie, l'homme de fer

Quel enchantement ! Oublié dans un coin des locaux d'AB Productions pendant des années, les guerriers de la dernière croisade (le titre original) est enfin à la portée des fans fidèles à leur série-culte ! Pour la plus grande joie des puristes, le casting français original a été conservé, à part pour Ikki qui récupère la voix de Shun, Serge Bourier. On retrouve l'esprit de la traduction de la série TV, et donc tout son charme. Les fans ne trouveront pas grand-chose à redire !

Pour ceux qui n'auraient pas vu le film en version originale, l'histoire ne surprendra guère... Confrontée à Lucifer, qui a réuni l'énergie d'Eris, Abel et Poséidon pour s'aider à conquérir le monde (ah ben tiens), Athéna ne pourra compter que sur ses fidèles chevaliers de bronze, les saints d'or ayant été honteusement mis hors de course dès le début du film par ses quatre démons, Eligol, Astaroth, Moa et Belzébuth. Saori, bien sûr, trouve un moyen pour se défiler et laisse nos guerriers préférés s'occuper d'eux - et c'est tant mieux car certains combats sont très impressionnants pour une fois !

Eligor (sans Luciferdonné)

Le film propose surtout deux grands moments d'émotion: tout d'abord, un combat entre Hyôga, qui se retrouve dans un lieu paradisiaque, et une fausse incarnation de sa mère. L'idée est un peu mieux exploitée que dans la série Poséidon, où il se retrouve face à Camus. L'autre grand moment, c'est sans doute l'éveil des chevaliers d'or qui confient leurs forces spirituelles à Seiya pour envoyer la très symbolique flèche de la rédemption vers le méchant du jour. Ah, on notera quand même une petite originalité: pour une fois, Ikki s'énerve contre Shun, toujours aussi incapable de se débrouiller seul. Il lui dit enfin ce qu'on rêvait d'entendre !

Accompagné d'une bande son magistralement dirigée par Seiji Yokoyama, et composée notamment de choeurs, d'orgues d'église et d'instruments à vent, ce film bénéficie également d'un rythme plutôt soutenu, auquel le réalisateur Masayuki Akehi (génial directeur du film de Princesse Millénium et de la version Tôei de La petite sirène) ne nous avait pas habitués. Pour finir, sachez que Shingo Araki et Michi Himeno ont eu un rôle amoindri sur Lucifer. Le plus gros de l'animation a été dirigé par Masahiro Naoi, un animateur moins connu qui fait ici baisser la qualité moyenne des dessins. C'est l'un des défauts qu'on pourra reprocher au film, outre la quasi-totale absence de cet onirisme fou qui donnait leur charme aux précédents films et notamment à Abel. Mais que cela n'empêche pas les fans de Saint Seiya de profiter enfin de l'occasion qui leur est donnée de découvrir, pour la dernière fois avant très longtemps, une nouvelle aventure des Chevaliers du Zodiaque. Alleluia !