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Le 17 septembre 2003 à 10h55
Ecrit par Arion

Galaxy Express de ma jeunesse

Voyage initiatique

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C'est en 1977 que l'hebdomadaire Shônen King publie les premières planches de Ginga Tetsudô 999(prononcer "three nine"), manga qui comptera 18 volumes et une jolie réputation auprès d'un lectorat amoureux des grands espaces intersidéraux.

A la base de ce manga culte et éternel, il y a Ginga Tetsudô no Yoru, un roman de Kenji Miyazawa (Gauche le violoncelliste) parut en France sous le titre Un Train de Nuit dans la Voie Lactée. Le héros, un jeune garçon, décide de quitter son village natal avec son meilleur ami afin d'explorer les étendues spatiales à bord d'un train intergalactique. Ce roman sera également adapté en un film d'animation, en 1985.

Séduit par ce voyage initiatique très onirique, il prend parti d'imaginer le sien par l'intermédiaire de son nouvel héros, Tetsurô Hoshino (Tetsurô "champs d'étoiles"). An 2348. Bloqué sur une planète corrompue que la mécanisation déshumanise toujours davantage, Tetsurô vit avec sa mère dans la pauvreté la plus totale. Il n'a guère beaucoup de souvenirs de son père, mort quand il était très jeune. Habitant une petit cabane à l'extérieur de la sphère urbaine de Megalopolis, ville à la démographie grouillante où les riches s'installent dans de luxueux building et où les miséreux croupissent et s'entassent toujours plus nombreux dans les bas-fonds.

Tetsurô, encore vierge de toute désillusion, entretient le rêve d'une vie tranquille avec sa mère adorée... Loin de la folie des hommes et du tumulte des machines. En assistant impuissant à l'assassinat de sa mère, abattue comme un animal par le Comte mécanique, il perd définitivement cette naïveté enfantine. Ivre de douleur et de vengeance, le jeune garçon décide de partir pour Dai-Andromeda. Sur cette planète très lointaine, où se trouve l'usine où l'on fabrique les corps mécaniques, il trouvera le moyen d'en obtenir un gratuitement. Il fuit le combat perpétuel pour la survie sur une planète où la chasse à l'homme est devenu l'exercice à la mode. Pour atteindre Dai-Andromeda, il devra monter à bord d'un train intergalactique : le Galaxy Express 999. Malheureusement, une vie de labeur ne lui permettrait pas d'obtenir un billet. Dans son errance, il finit par rencontrer la mystérieuse Maetel qui lui offre le billet tant convoité à condition qu'il la laisse voyager à ses côtés. Maetel, douce et prévenante, apparait comme une seconde mère aux yeux du jeune orphelin. Et ce n'est d'ailleurs pas innocemment que l'égérie de Matsumoto semble devoir son nom à la transcription du mot latin "mater" (mère) prononcé à l'anglaise. Aux côtés de cette jeune femme dont il ne sait rien hormis le nom, Tetsurô entame un voyage qui est aussi celui du lecteur...

Chaque arrêt du Galaxy Express est propice à l'exploration d'étranges planètes, chacune illustrant un drame de la mécanisation et le bonheur de se sentir vivant. L'immortalité... Est-ce vraiment la solution ? Ce qui fait la beauté de la vie, n'est-ce pas justement son caractère éphémère, nous intimant de profiter de chaque instant comme s'il s'agissait du dernier ? La douleur ne permet-elle pas d'apprécier le bonheur à sa juste valeur tout comme la maladie nous fait mieux prendre conscience de la bonne santé ?

Et qui est cette mystérieuse Maetel, voyageuse de l'éternel, accompagnant le jeune garçon aux confins de l'univers ?

Les thèmes explorés par l'auteur étant universels, le succès ne tarde pas à frapper à sa porte. Rapidement, une adaptation animée est mise en chantier. Le premier épisode, diffusé le 14 septembre 1978 sur Fuji TV, inaugure une série longue de 113 épisodes et trois ans de popularité non démentie.Produite par la Tôei Animation et réalisée par Nobutaka Nishizawa (Arrow Emblem Grand Prix no taka, Mazinger Z, Dai no dai-bôken, Sennen Joô, Crying Freeman, Slam Dunk, storyboard épisode 4 de Saint Seiya...), la série dispose d'un staff solide dans lequel figure quelques personnes bien connues des fans de Saint Seiya, comme Tadao Kubota (direction artistique), Yoshiyuki Shikano (décors), Masayuki Akehi (réalisateur), Katsumi Minokuchi (réalisateur) et un tout jeune Shigeyasu Yamauchi comme simple assistant. Notons aussi la participation de Shingo Araki et Michi Himeno au character-design préliminaire.

Si la série est globalement fidèle au manga, des histoires inédites ont été élaborées pour l'occasion. Certains épisodes eurent tellement de succès qu'on les transforma en téléfilms (TV Specials) en y incluant quelques scènes inédites. Les épisodes 12 et 13 (Kaseki no Senshi, Guerriers de Pierre), dirigés par Masayuki Akehi, sont transformés en un téléfilm de 92mn. L'épisode 22 (Kaizokusen Queen Emeraldas, Le vaisseau pirate Queen Emeraldas) devient un spécial de 40mn. Les épisodes 51 et 52 (Tômeikai no Artemis, Artémis et la mer translucide)deviennent un long-métrage d'une heure et demi. Enfin, un dernier téléfilm de compilation est réalisé, trouvable uniquement sur Laser Disc et dans le sixième coffret DVD japonais.

Le premier film de Ginga Tetsudô 999 débarque dans les salles obscures nippones le 4 août 1979, soit près d'un an après la diffusion du premier épisode de la saga. Véritable chef d'oeuvre de plus de deux heures réalisé par le grand Rintarô (Captain Harlock, Arrow Emblem Grand Prix no taka, Kamui no Ken, X1999, Metropolis...) et dessiné par Kazuo Komatsubara (UFO Robo Grendizer, Devilman, Captain Harlock, High! Step Jun...), il s'agit en fait d'un condensé de la série télévisée. Cependant, quelques différences subsistent. Au niveau du design, par exemple. Tetsurô est représenté plus âgé que dans la série télévisée. Et pour cause, l'action se déroule plusieurs années après l'assassinat de sa mère par le Comte mécanique. Alors que dans la série la vengeance du jeune orphelin est pratiquement immédiate, dans le film elle n'aura lieu que bien plus tard et devient l'un des fils conducteurs de ce long-métrage. On retrouve avec plaisir quelques personnages clés de l'anime, comme Glass no Claire, le pirate Antares et ses enfants, mais aussi des personnages essentiels de l'univers de Matsumoto, comme Queen Emeraldas ou Captain Harlock, bien qu'ils vivent dans une époque différente ! Qu'importe, l'occasion de voir tous ces personnages réunis est bien trop belle. Pour mettre les dernières touches à cet univers bien connu, il ne manquait plus que les musiques de l'excellent Nozomu Aoki (Hokuto no Ken, Tongari Bôshi Memole, Aishite Knight, Akuma-Kun, High Step ! Jun...).

Encensé par la critique à travers le globe, le film sera projeté en France en 1995 dans le cadre du cycle Cinémanga.

Quelques mois plus tard, c'est au tour de Galaxy express 999 Glass no Claire de voir le jour dans le cadre du Tôei Manga Matsuri (futur - et déjà défunt - Tôei Anime Fair) le 15 mars 1980. Dans ce court-métrage (17 min) basé sur l'épisode 3 de la série télé, Tetsurô et Maetel font la connaissance de l'émouvante serveuse au corps de verre et assistent impuissants à son ultime sacrifice.

C'est le 1er août 1981 qu'arrive le second long-métrage culte, Adieu Galaxy Express 999 Andromeda Shûchakueki. D'une durée de 129 min, son action se déroule deux ans après les évènements dépeints dans le premier film. Tout aussi émouvant mais meilleur techniquement que son prédécesseur, nous avons la joie de retrouver Rintarô à la mise en scène et Kazuo Komatsubara à la direction de l'animation. Si Nozomu Aoki n'est plus à l'origine des musiques, le sympathique Osamu Shôji (Cobra le film...) donne la pleine mesure de son talent dans une partition grandiose qui n'est pas sans rappeler celle des grands classiques de la science-fiction que sont Star Wars ou de La Planète des Singes.

Le dernier film de Galaxy Express à ce jour est sorti dans les salles le 7 mars 1998 sous le nom de Galaxy Express 999 Eternal Fantasy. Doté d'une excellente animation et d'un design plus proche de Matsumoto, les 52 minutes de ce film pourtant ne parvinrent pourtant pas à vraiment séduire les fans. Il est évident que le pari d'égaler les deux chef-d'oeuvres intemporels que sont les deux premiers films était gonflé.

Dans les pages de l'art book Ginga Tetsudô 999 Memorial Collection, en grande partie consacré au film Eternal Fantasy, Leiji Matsumoto annonçait la mise en chantier en 1999 d'un nouveau long-métrage qui mènerait le spectateur "au coeur de la galaxie". Quatre ans plus tard, le fan ne vient toujours rien venir. Il est probable que le film ait été postposé suite au lancement d'un autre projet cher au coeur de l'auteur : Ginga Tetsudô 999 Internet Animation, lançé en 2003 avec l'aide de la Tôei Animation et de Yahoo ! Japan principalement. En échange d'un forfait à l'épisode, le fan pourra télécharger certains épisodes de la série intégralement refait en animation Flash. La particularité de l'animation Flash étant la possibilité d'une interaction entre le spectateur et l'épisode avec l'utilisation de certaines touches. Parallèlement, le forfait permet également au client de télécharger l'épisode en "streaming video", c'est à dire l'épisode normal tiré de la série télé. Au niveau du staff et du casting de cette "nouvelle" série, on retrouve les seiyuu (comédiens de doublage) habituels ainsi que Nobutaka Nishizawa à la réalisation. Vous trouverez davantage de renseignements (en japonais !) sur cette page http://www.toei-anim.co.jp/999/inde....

Le dernier projet impliquant Galaxy Express 999 est tout récent. Ginga Tetsudô Monogatari (Galaxy Express Railways) est une nouvelle série portant sur le fameux triple-neuf diffusée sur BS Fuji depuis le mois d'octobre (2003) au Japon. La série a pour héros Yûki Manabu. Jeune pilote orphelin de vingt ans, travaillant au sein de la Space Defense Force, chargée de la protection des chemins de fers intergalactiques. Ce qui n'est pas une sinécure quand on songe aux différents accidents, aux détournements par les pirates de l'espace et autres catastrophes naturelles. On découvre également dans cette série un personnage faisant plus directement référence à la suite du manga Ginga Tetsudô 999 entamée par Matsumoto en 1996 : Layla Destiny Shura. Layla est une mystérieuse prêtresse capable de lire l'avenir des planètes et des êtres vivants.

D'après une idée originale et des designs de Matsumoto, produite à l'occasion des 50 ans de carrière de l'auteur, la série dispose d'un staff tout frais : Hiroshi Kon et Hideo Aihara à la production, Yukio Nishimoto à la direction technique, Hideki Sonoda (Pockémon, V Gundam, Borgman,...) au scénario, le tout sur des musiques de... Nozomu Aoki ! Ultime hommage pour le compositeur symbôle de la saga. Pour les génériques, on a aussi le plaisir de retrouver Isao Sasaki, déjà chanteur des génériques de la série originale. Pour faire un petit tour du côté du site officiel, c'est par ici.

Et ce n'est pas tout. Leiji Matsumoto et la Leijisha (le studio du maître) songent déjà à lançer une nouvelle série basée sur l'univers du célèbre train. Diffusée sur le bouquet SkyPerfecTV! à partir du 6 août en Pay per view, Space Symphonic Poem Maetel - Galaxy Express 999 Gaiden devrait ainsi se dérouler deux ans après Maetel Legend. Harlock, relooké pour l'occasion, apparaîtra, ainsi qu'Emeraldas. Le nouveau personnage principal, un(e) dénommé(e) Nasca, voue une véritable haine aux hommes mécaniques. Sa rencontre avec une Maetel toute de rouge vêtue sera déterminante. La série répondra ainsi (peut-être ?) à la question de savoir pourquoi Maetel est montée sur le Galaxy Express 999.

Question staff, on retrouve quelques habitués des dernières adaptations télévisuelles des oeuvres du grand Leiji, comme Doctor Serial Nishioka au développement de projet (Cosmowarrior Zero, Gun Frontier), Kamio Mugi au scénario (Maetel Legend, Queen Emeraldas, Cosmo Warrior Zero), Keisuke Masunaga au character design (Queen Emeraldas 1 et 2, Cosmo Warrior Zero, jeu Uchû Senkan Yamato sur PSX), Katsumi Itabashi au mecha design et Tarô Hakase aux musiques. Côté casting, Harlock sera doublé par quelqu'un d'autre que Kôichi Yamadera (vraisemblablement Takemoto Eiji, qui avait déjà doublé Harlock dans Gun Frontier et Harlock jeune dans Cosmo Warrior Zero), qui double le pirate sur Harlock Saga et Endless Odyssey. Apparemment Harlock sera très jeune, puisque Tochirô apparaît aussi, et est doublé par Kappei Yamaguchi ! On retrouvera avec plaisir les voix originales du contrôleur du train et de Maetel adulte (Masako Ikeda, à la narration), la Maetel de l'anime étant doublée par quelqu'un d'autre (sans doute celle de Maetel Legend, Yukino Satsuki ?)
Promethium apparaîtra de même, doublée par Keiko "Saori" Han (qui la doublait déjà dans Sennen Joô et Maetel Legend).

Longue vie à cette oeuvre éternelle !