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Le 11 mai 2003 à 01h54
Publication d'origine : 1996
Ecrit par Nao/Gilles

L'Oeuvre de Masami Kurumada

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S'il est surtout connu pour son Saint Seiya, Masami Kurumada est loin de s'être tourné les pouces depuis le début de sa carrière.
Son premier manga, il le signe en 1974 pour la Shûeisha, société éditrice de Shônen Jump, à laquelle il restera fidèle jusqu'à ces dernières années. Son premier succès ? Ring ni kakero (Envole-toi vers le ring), en 1977. Hommage évident à Ashita no Joe, un célébrissime manga racontant la montée d'un jeune boxeur qui n'a que son courage pour y arriver, Ring ni kakero, Rinkake pour les fans, est une oeuvre représentative d'une époque où les Japonais avaient besoin d'images fortes pour appuyer leur effort commun de faire croître leur économie. Le courage permet de réaliser des miracles : ce message-clé reviendra dans toutes les oeuvres de Kurumada qui suivront.

Ring ni kakero, qui durera 4 ans et 25 volumes, introduit également de nombreux concepts chers à l'auteur : l'union de plusieurs boxeurs complémentaires, contre d'autres équipes, des combats mettant en jeu le destin du monde, et des adversaires directement inspirés de la mythologie grecque. On y trouve même Venus, un Aphrodite tout craché qui a presque la même attaque, ou encore le fameux terme Misopétha-Menos, qu'on retrouve dans la saga Hadès du manga de Saint Seiya. C'est aussi pendant Ring ni kakero que Kurumada fera ses premiers progrès en dessin, avant d'arriver à son meilleur niveau au milieu de Saint Seiya.

L'auteur n'hésite pas à tuer ses personnages dans de grands moments d'émotion, héritage probable là aussi d'Ashita no Joe, où le héros mourait sur le ring dans le dernier chapitre. Quant au principe de la cosmo-énergie, c'est dans Otokozoka (2 volumes, 1984) qu'il prendra forme. Entretemps, Fûma no Kojirô (10 volumes, 1982-83) était une ébauche un peu ratée de Saint Seiya dans un univers de ninjas cachés au fin fond des Alpes japonaises. L'adaptation animée très fidèle qui en sera tirée en 1989 distillera tout de même des moments forts, mis en valeur par le character-design de Shingo Araki.

Vient enfin la grande époque Saint Seiya, de décembre 1985 à décembre 1991. Fort de son succès planétaire, Kurumada se remet difficilement des échecs de ses mangas suivants. Silent Knight Shô, un manga très prometteur et au fond travaillé qui aurait être dans la lignée de Saint Seiya si on lui avait laissé le temps d'exister, est arrêté en catastrophe par la Shûeisha au bout de deux volumes, laissant l'histoire inachevée. Très déçu, Kurumada les laisse juste publier en recueil un premier volume de Raimei no Zaji, les aventures médiocres d'un homme à la recherche de sa mère, parues sporadiquement à partir de 1984, et qui ne seront peut-être jamais achevées non plus. Kurumada quitte alors la Shûeisha pour lancer, en free-lance, un manga à mille lieues de ses habitudes, Akane-iro no kaze. Passé inaperçu en France à cause d'un contexte historique assez complexe, il est situé dans le Japon du Moyen-âge et raconte les aventures de samouraïs aux caractères nuancés, et de geishas se faisant régulièrement violer ;-). Résolument destiné aux adultes... Et assez déconcertant.

Enfin, Kurumada prend le pari fin 1994 de participer au lancement de la future revue à succès Shônen Ace chez la Kadokawa, avec B'T X (prononcer Bitex), une série s'inspirant apparemment peu au départ de Saint Seiya, mais qui en reprendra finalement toute la philosophie et de nombreux personnages. C'est de nouveau le succès : une très belle série TV de 25 épisodes en sera tirée rapidement, dessinée par deux proches de Shingo Araki et réalisée par un ancien des Samouraïs de l'Eternel, avec des musiques d'Akira Senju, compositeur très doué mais qui a du mal à se renouveler. Cette histoire de Teppei, un jeune Seiya en herbe qui recherche son frère (pas sa soeur, cette fois ?), un scientifique enlevé par un empire maléfique (tada !) pour les aider à mettre au point des robots de combat. Il sera aidé dans sa quête par X, un robot-cheval-volant légendaire (tiens !), et Karen, son mentor, une belle jeune femme rappelant étrangement Marine... Malgré un succès mitigé pour la série TV, celle-ci s'est vue adjoindre une suite en OAV, B'T X Néo, plutôt réussie et destinée aux fans. Le manga atteint aujourd'hui la dizaine de volumes et, même si aucune oeuvre de Kurumada n'atteint la beauté et l'émotion procurée par Saint Seiya, B'T X est définitivement recommandé aux amateurs acharnés de cet attachant auteur...
 
Cet article fut publié à l'origine dans le volume 7 du manga du français. Il est assez similaire à un autre de la section Saint Seiya, rédigé pour un support différent... Je les fusionnerai peut-être un jour si j'en ai le temps.