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Adapter un seul chapitre d'un manga paraissait être un pari très risqué, quand bien même le statut d'œuvre culte collait déjà à l'œuvre d'Araki au moment de la mise en chantier des OAV. On pouvait s'attendre en effet à des difficultés de compréhension et de continuité par rapport à l'univers déjanté du fantasque auteur nippon.
Bien que ces épisodes n'illustrent qu'un fragment d'une gigantesque saga, ils se suffisent à eux-mêmes par la qualité de leur élaboration. De plus, la troisième génération de Jojo (celle dépeinte dans les OAV) contient suffisamment de bouleversements et de remises en question pour que le lecteur/téléspectateur puisse l'appréhender comme une histoire totalement indépendante. En bref, pour ceux qui le craindraient encore, il est tout à fait possible de suivre et de prendre un plaisir intense à la vision de ces OAV sans avoir pris connaissance des deux générations précédentes de Jojo's Bizarre Adventure. La qualité artistique/esthétique de ces épisodes parle d'elle-même. Le character-design très efficace de Junichi Hayama convient parfaitement à Jojo, oeuvre à la base graphiquement influencée par Hokuto no Ken. Hayama n'eut aucun mal à donner le meilleur de lui-même sur ces OAV, contrairement aux OAV de Saint Seiya Hadès, par exemple, où il souffrit le martyre pour aligner son style sur celui de Shingo Araki. L'argument numéro 1 de ces OAV au niveau technique réside certainement dans le travail exceptionnel du réalisateur Hiroyuki Kitakubo sur la deuxième série d'OAV (8 à 13). Enfant prodige, il a donné tout son talent pour retranscrire au mieux à l'écran l'ambiance très spéciale du manga. Ses plans à la fois énergiques et mystérieux, glauques et violents, sont tout bonnement excellent. La mise en scène de Hideki Futamura et Noboru Furuse sur la seconde série (OAV 1 à 7) fut moins euphorique, bien qu'efficace. Le rythme s'en ressent quelque peu, mais l'intrigue se charge de clouer le spectateur dans son fauteuil. Ajoutons à cela le travail fantastique de Skywalker Sounds aux effets sonores, avec un son rarement entendu sur un dessin-animé ! Egalement affilié à Skylwalker Sounds, branche de LucasFilms, le compositeur Marco d'Ambrosio nous livres des BGM - très américaines - qui collent parfaitement à l'esprit de la série. Rien d'exceptionnel au niveau symphonique donc, mais l'essentiel était de rester fidèle à une ambiance violente et bizarre. N'oublions pas, pour finir, un casting 5 étoiles au service d'une histoire très prenante (et *bizarre*, cela va de soi), mélangez le tout, et vous obtenez l'un des plus grands succès jamais obtenu dans le domaine des OAV ! ORA ORA ORA ORA ORA ORA ORA !!! Article écrit pour le livret du DVD-BOX des OAV de la série édité par Déclic Images.
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