CYNA.NET «
Vous êtes ici : Accueil Saint Seiya Musique Eternal Edition File 01-02 : Elaboration musicale
Plan du site Ecrire au WebmasterVersion imprimable
Le 21 octobre 2003 à 16h42
Ecrit par Nao/Gilles et Arion

File 01-02 : Elaboration musicale

Commentaires musicaux

Sections
News
News et brèves
Goodies
Les produits dérivés
Episodes
Titres et staff complet
Asgard
Dossier technique
Ring ni kakero
Les Chevaliers du Ring
Films
Pop-corn non fourni
Manga
Le commencement
Musique
Seiji Yokoyama et les CD
Hades
Manga et OAV
Encyclopédie
Le paradis du staff
Derniers Articles
Commencez le CD 1 par la piste 2, vos oreilles vous en remercieront. Le plus connu des génériques de Saint Seiya, signé Make Up, ouvrait les 73 premiers épisodes. Le producteur Yoshifumi Hatano tenait à cette opposition entre un générique rock et une bande son symphonique.
« En commençant à élaborer Saint Seiya, le premier nom qui m'est venu à l'esprit pour les musiques fut Seiji Yokoyama. Les musiques du téléfilm Dracula, sur lequel je collaborais pour la première fois avec lui, étaient superbes », déclara-t-il à propos de son ami. L'auditeur sensible remarquera facilement, en suivant le flot de notes miraculeuses des compositions de ces albums, que Yokoyama a bel et bien su capter immédiatement l'essence de la série et son potentiel dramatique. Il faut dire que l'auteur avait pris soin de se procurer un dossier complet sur le manga et les volumes de ce dernier afin de se faire une opinion de la profondeur de l'oeuvre. Le premier soundtrack, s'il peut être considéré comme le moins intéressant de tous, n'en reste pas moins déjà un joyau par rapport aux musiques des autres séries animées. Yasuno Satô, chargée de la sélection des musiques pour les épisodes, reçut pour le début de la série la bagatelle de 90 morceaux de Yokoyama. C'est encore loin de l'angoissante mission de gérer le stock de 300 musiques de la série pour l'OAV de Hadès, mais elle nous confiait déjà en 1988 : « Lorsque j'ai reçu les 90 premiers morceaux, j'ai eu des doutes. J'avais davantage l'impression d'écouter des musiques pour mélomane que des travaux pour un programme de jeunesse et je me demandais si elles s'intègreraient bien dans l'oeuvre. Mais ces inquiétudes disparurent rapidement lorsque le premier épisode fut achevé. Par leur profondeur et leur identité propre, les musiques ont toutes largement contribué, et plus que prévu, à la tension dramatique de l'oeuvre. Un vaste drame prenant pour décor la mythologie grecque sur fond d'une belle et émouvante bande sonore. »

On entend principalement les musiques du premier CD dans la première partie de la saga du Sanctuaire. Elles seront progressivement abandonnées au profit de l'utilisation des musiques composées par la suite, probablement parce qu'elles étaient un peu trop "typées" (synthétiseur plus présent par exemple) par rapport aux suivantes, et qu'elles s'adaptaient plus mal à l'ambiance des séries Asgard et Poséidon. A l'occasion de la résurrection des Chevaliers d'Argent dans l'anime de Hadès, Satô a tout de même eu la très bonne idée de ressortir quelques-unes de ces musiques oubliées pour notre plus grand plaisir. Comme quoi, la nostalgie aide aussi.

Si les musiques sont très variées dans leur approche (types d'instruments et déroulement des notes), elles s'écartent progressivement d'une vision manichéenne qui n'a jamais fait partie de l'esprit de Saint Seiya. Ainsi, si l'on retrouve quelques morceaux typiquement dédiés aux antagonistes au début, Yokoyama nous explique pourquoi progressivement toutes ses nouvelles oeuvres ont eu tendance à estomper la frontière qui sépare les héros de leurs adversaires. « D'habitude, lorsque je remets mes compositions, je demande toujours à ce que certaines musiques soient utilisées dans tels types de scènes. Que ce soit dans la conception de la mélodie ou du son, il m'est plus aisé de pouvoir exprimer les notions de Bien et de Mal à travers la musique. Mais pour Saint Seiya, j'ai du mal à faire la différence... A pouvoir dire qui est du côté du Bien et qui est du côté du Mal. » Ainsi, main dans la main, les réalisateurs et le musicien nous montrent des personnages de plus en plus humains, et abandonnent le cliché qui veut qu'on entende toujours une musique menaçante à l'arrivée d'un opposant qui s'avèrera peut-être finalement un fidèle et précieux allié à l'avenir.

L'édition des CD de Saint Seiya que vous tenez entre vos mains s'évertue à proposer la totalité des musiques enregistrées pour la série, même celles qui n'y ont pas été utilisées. On sera donc surpris - et heureux - de découvrir entre autres ici une nouvelle mélopée de Kazuko Kawashima (piste 8), même si son style musical est plus proche de Candy que de Saint Seiya.
 
Ces articles ont été écrits à quatre mains et publiés dans les livrets des Eternal Edition de Loga-Rythme (coffret n°1).