Kidô Butôden G-Gundam

(Article écrit pendant la diffusion de la série, en 1994)

Vous pouvez oublier dès maintenant tout ce que vous avez lu sur l'Histoire de Gundam. Pour l'oeuvre suivante, créée spécialement pour le 15ème anniversaire de Gundam, la Sunrise a décidé de changer le titre générique Kidô senshi en Kidô butôden et de viser un public moins axé sur les précédents Gundam, tout du moins ceux qui ont la flemme d'essayer de comprendre une chronologie qui les dépasse - vous et moi, quoi...

Kidô butôden G-Gundam
Série TV - diffusée pendant un an à partir du 22 avril 1994, mea culpa, je ne me souviens plus du nombre exact d'épisodes. Il est situé entre 49 et 52 en tout cas...
Titre anglais: Mobile fighter G-Gundam

Le "G" du titre n'a pas de signification officielle (comme pour Sailormoon R, traduit par Replay, Return, Rerun, Reincarnation, Romance, Rabbit ou même René-Gilles-chéri, ou Captain Tsubasa J, traduit par Japan, Jump ou J-League), mais on lui donne plusieurs sens possibles: d'abord Gundam (hein ?), pour signifier qu'il s'agit de combats entre Gundams, puis (c'est une hypothèse personnelle) le "g" final de "Shining" (shininG-Gundam), ou bien Go (le présentateur des jeux commence tous les combats par Ready ? Go !), ou encore (toujours selon moi) Giant (ben oui, le réalisateur étant celui de Giant Robo, voir plus loin), et enfin, les deux hypothèses les plus probables (car approuvées par les journaux) sont Gaiden Gundam et God Gundam. Le Gaiden signifie "histoire parallèle", "histoire à part", ce qu'en anglais on appelle généralement une "side story". Quant au God Gundam, il s'agit du dernier Gundam en date, qui s'opposera bien sûr au... Devil Gundam.

Epoque: FC 60 (Future Century, 60ème année - attention, aucune correspondance avec le UC... Il existe aussi une chronologie assez précise de cette ère, mais elle manque un peu d'intérêt)
Réalisateur: Yasuhiro Imagawa (Giant Robo), déjà vu sur les premières oeuvres de Gundam en tant que directeur technique de certains épisodes, notamment le 1er de Z-Gundam.
Character-designer: Hiroshi ôsaka (V), aidé de Kazuhiko Shimamoto (Urotsukidôji part 2, Giant Robo) qui a beaucoup influencé le style graphique.
Mecha-designer: Kunio ôkawara pour les méchas principaux, aidé par Hajime Katoki (pour le Devil Gundam par exemple)
Musique: Kôhei Tanaka. Le compositeur, l'un des plus célèbres de l'histoire de l'animation japonaise, connu notamment pour Anime sanjûshi (Sous le signe des mousquetaires) et Gunbuster (et Otaku no video par la même occasion), signe ici une bande son manquant quelque peu d'originalité mais pas de pêche. Dans l'ensemble, des musiques symphoniques soignées et très présentes en proportion dans l'oeuvre - intéressant pour une oeuvre d'action ! Il existe pour le moment deux CD de G-Gundam. Le premier est un single reprenant les génériques ; quant au second, il s'agit carrément d'un double-CD de musiques, de courtes interviews et de génériques, que je vous conseille chaudement !
Décors: Jun-ichi Higashi (Z, 0083)

Thème: dans un univers parallèle, plusieurs colonies participent à un tournoi de robots auxquels participent leurs champions. Le ring, c'est la Terre... Il faut savoir que dans le monde de G-Gundam, chaque colonie correspond à un pays terrien: Neo-Japan, Neo-France, etc... L'exode vers l'espace s'est réalisée si vite qu'il n'y a plus aucun habitant sur Terre ! (ou alors pas beaucoup) En tout cas, la Terre fait maintenant un parfait terrain pour des combats entre Gundams.



Pour les combattants, je mettrai entre parenthèses le nom de leur Gundam et de leur colonie.

Domon Kasshu (Shining, Japon): le héros. Il n'est pas très intéressant mais son frère, Kyôji, est un personnage mystérieux qui a disparu quelques années auparavant en emportant avec lui le Devil Gundam, dernière création de son pôpa. Ah ben oui, vous n'aviez pas deviné que monsieur Kasshu était lui aussi ingénieur ? Vraiment... Bref, Kyôji débarque vers le 15ème épisode pour leur péter la gueule, comme Ikki dans Saint Seiya, ça rappelle de bons souvenirs... Sinon, Domon est un vrai Seiya, à part qu'il sait manier le katana (sabre).

Voix: Tomokazu Seki

Rain Mikamura (Lane) [Rein Mikamura]: l'héroïne. Elle est super-sexy. Et c'est tout ce que j'ai à dire sur elle ? Ouais. Euh... Elle est quand même douée en maintenance de méchas, il faut le signaler. C'est tout. Elle est un peu la mascotte de l'équipe, comme Saori.

Voix: Yuri Amano

Sai Sici (Dragon, Chine) [Sai Saishii]: un gamin celui-là. Comme Argo, George et Chibodee, il va devenir ami avec Domon. Tiens, ça fait cinq. Ca ne vous rappelle rien, ça... ? (ouais, eh, attendez hein, si je veux je peux vous trouver des dizaines de liens entre Saint Seiya et G-Gundam...) Comme il est chinois, on peut le comparer à Shiryû.

Voix: Kappei Yamaguchi (Arslâââân ! Subaruuuu !)

Argo Gulskii (Bolt, Russie): l'homme fort du groupe. (comme Ikki, Geki ou Ban...) Sans grand intérêt à première vue. Simplement, je note que les musiques qui lui sont consacrées sur le double-CD sont les plus mélancoliques de l'album. Est-ce que ça signifie quelque chose sur son passé ? Je ne puis le dire.

George de Sand (Rose, France) [Joruju do Sando]: un homme très distingué, effeminé, une vraie tapette. Je savais que les Japonais prenaient tous les Français pour des PD, mais là... George (déjà, on met un S en général pour les mecs hein) il adore les roses et se bat avec. Et bien sûr il est aussi champion d'escrime... Uhuh !

Voix: Takumi Yamazaki

Chibodee Crocket (Maxter, USA) [Chibodê Kuroketto]: il apparaît dès le 2ème épisode. Spécialisé dans la boxe, il utilisera ses talents dans le Gundam Fight. Il est très frivole, draguant sans cesse les femmes et ne lésinant pas sur la bouteille...

Voix: Yoshitada ôtsuka

Commandant Ulbe [Urube-shôsa]: cet officier de l'Armée Japonaise a pour mission d'arrêter à tout prix le Devil Gundam et son pilote, Kyôji Kasshu.



On fera une impasse, car je suis horrifié par ces "machins" de Kunio ôkawara. Franchement, pour la colonie Neo-Mexico, je suis sûr qu'il y avait moyen de faire un autre mécha que le Tequila Gundam avec un sombrero sur la tête... Donc je boycotte.

Je voudrais quand même signaler une originalité dans la conception des commandes: cette fois-ci, les déplacements des Gundams ne se font plus au moyen de manettes ou autres. Les combattants enfilent des combinaisons spéciales équipées pour transformer les mouvements en données informatiques qui seront transmises à l'ordinateur de bord qui déplacera le MF en fonction. Il suffit par exemple que le pilote lève le bras pour que le robot en fasse autant ; de ce fait, les meilleurs pilotes de Gundams ne sont pas des as de l'aviation mais bel et bien des sportifs accomplis...