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J'ai vu ces 4 minutes divines... Ca confirme tout ce que je pensais : Saint Seiya n'est plus le shônen d'il y a 15 ans, obéissant à ses clichés qu'on voyait exacerbés dans les films... Genre, les scénaristes qui font sauver un gamin d'un accident de la route par Hyoga, pour mettre en valeur les pouvoirs des héros (waaaah il est fort le monsieur), les méchants qui envahissent la Terre pour on ne sait quelle raison (Eris, Lucifer...), ou parce que... euh... "parce que... euh, msieu le scénariste, c'est quoi mon script ?" Ou encore la princesse qui se fait enlever et qui doit être secourue par ses paladins fanatiques, ou encore les combats torchés en 5 minutes avec le cliché de Shun/Ikki, etc...
La Saori qu'on voit est à des années lumières de ce cliché des quatre Gaiden (comment ça on me fait signe que "trois" ? mais... mais mais mais... baissez les armes, là, les fans d'Abel ) qu'on connaît. Elle s'assume pleinement en tant que Déesse, et assume sa relation vis à vis de Seiya, le protégeant de la mort et veillant sur lui, même par un geste aussi simple que celui de la couverture. Sans même un geste, par une simple pensée, elle détruit les lances. Trait qu'on ne voit pas dans Abel (loin de là...), ce qui à mon sens justifie ma remarque, et à quel point on en est éloigné. Abel nous présentait Seiya en éternel chevalier servant et en personnage lunaire, qui a besoin de son soleil pour briller, pour reprendre le terme utilisé par FrankoiZ dans ses articles, alors que Kurumada aime, cf B't X, créer des personnages solaires.
Et ça fait vraiment plaisir de la voir tenir tête aux deux guerriers, de les voir la craindre, alors que dans Abel, les Corona Saints se permettent quelques familiarités à son encontre sans qu'elle bronche. On sent la divinité dans le moindre de ses gestes, alors que dans Abel on a pas du tout cette impression. Dans cette scène, Abel est avant tout contemplatif mais laissera une impression désagréable au spectateur, Athéna ayant quelque peu le dessous, là où Tenkai Hen Josô met en valeur Athéna face aux sous-fifres. Ceux qui traitent Saori de "pauvre cruche" peuvent donc bien se tenir.
Tôma est très majestueux, malgré son rôle de bourreau, et son statut de supposé paria - qu'on ne peut absolument pas deviner à cet instant ! Son parler est très agréable, le Japonisant appréciera le niveau de langage utilisé. Le personnage a tout de suite compris l'intervention d'Athéna, et surtout, il est le seul à ne pas broncher face à elle.
L'arrivée d'Artémis ponctuée par la musique est encore une fois un trait sublime de Yokoyama... Ce trait si particulier, qui fait qu'en une seule note on cerne mieux la personnalité d'un personnage qu'en un millier de mots. Les instruments utilisés révèlent le caractère sombre et majestueux d'Artémis au départ, ce caractère accentué par l'image, alors que la Lune apparaît. On y reconnaît également une certaine mélancolie, les instruments étant similaires à ceux utilisés dans les thèmes d'Asgard pour Hilda, notamment. Le clou de la scène est indiscutablement l'apparition de la déesse elle-même...
"Athena yo... Waga imouto yo" ("Athéna... Ma petite soeur". Le "waga" est une première personne, mais réservée à la noblesse ou aux Dieux)
Moment accompagné par le violon, semblant sous-entendre une certaine tendresse, malgré la froideur omniprésente...
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