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Le 26 septembre 2004 à 04h15
Ecrit par Nao/Gilles

Le retour du Tenkai

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[Modifié le 8 octobre à 11h20] Bon, puisqu'il faut bien y passer, et qu'on l'a fait pour l'article sur Ring ni kakero (que personne ne lit, bien entendu, à se demander pourquoi on se donne la peine de dire que Cyna, ça n'est pas que sur Saint Seiya...), je mets en place la page qui servira à centraliser toutes les news et infos entourant la sortie du DVD du film 5, j'ai nommé Tenkai-hen Overture.

Messages : 12
> Le retour du Tenkai - le 4 octobre 2004 à 12:18:33
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Bon je remarque qu'avec tout ça, on a plus parlé de piratage, de fansub et d'éthique que du film en lui-même. Laissons chacun à sa propre conception du téléchargement. Si certains peuvent dormir sur leurs deux oreilles en se gargarisant intérieurement de tout ce qu'ils auront pu voir sans jamais payer, de l'argent qu'ils auront pu extorquer aux éditeurs, grand bien leur fasse. Moi, je ne pourrais pas mais bon.

Ayant reçu mon DVD en fin de semaine dernière, je me suis empressé de le regarder, tout en sachant parfaitement que je ne saisirai même pas 1/10 du propos vu ma maîtrise quasi-nulle du japonais. A la rigueur quelques phrases, quelques idées, quelques intonations mais rien de plus. Qu'importe, advienne que pourra, je ne vais pas rester les bras ballants devant la boîte, à la contempler envieusement sans rien faire.

Une petite heure et demie plus tard, on émerge difficilement de cette mise en abîme avec un premier constat : j'ai pratiquement rien compris ^^. Mais bizarrement, ça ne me gêne pas plus que ça. J'ai ressenti le film plus que je ne l'ai vu. Après, on essaye d'analyser la chose, la petite merveille qu'il y a dans le lecteur.

Esthétiquement parlant, pas besoin de chercher bien loin, c'est beau voire sublime, n'ayons pas peur des mots. Au niveau du visuel, on atteint la quintescence de l'univers Saint Seiya, de son chara-design en tout cas avec notemment un travail relativement hallucinant sur les yeux des différents personnages (je ne sais pas, mais ça m'a beaucoup marqué), le changement des pupilles (très visible sur Appolon).

Au niveau des décors, on nage dans une certaine étrangeté, alternant des zones relativement fouillées, travaillées (comme lors des combats contre Theseus et Odysseus) avec des endroits totalement épurés (la Fontaire de la Rédemption (qui au pasage ressemble plutôt à une piscine), la grotte où Seiya retrouve son armure) où se joue la majeure partie du scénario, où les protagonnistes ne peuvent que se retrouver fasse à eux-mêmes dans ce néant symbolisant le vide qui habite leur coeur.

Que dire alors du fantastique décor final qui m'a proprement laissé bouche bée devant sa pureté, sa conception audacieuse. Oui de l'audace, parce qu'il en fallait réellement pour réaliser le Tenkai.

Ca me permet de rebondir sur autre chose. C'est certain, Saint Seiya a pris un nouveau tournant, une direction différente mais sans doute en avait-il besoin. Une résurrection pour trouver un autre sens à tout ceci, cette poésie, ce lyrisme, cette violence. Même si le propos m'a quelque peu échappé, on éprouve aucune difficulté à remarquer que quelque chose à changer. Les codes de Saint Seiya sont dépassés, mis de côté, pour nous apporter une vision émotionnelle nouvelle.

Si Abel développait la relation Seiya / Saori dans le sens de la nécessité viscérale pour lui d'être auprès d'elle, peut-être qu'ici, nous trouvons son complémentaire, où comment Saori a besoin de Seiya, bien au-delà des limites déesse / protecteur. C'est bien sûr particulièrement évident dans la première scène ainsi que dans celle où Seiya parvient à accéder à la Fontaine de la Rédemption.

Mais ce qui choque vraiment, c'est probablement le fait que les combats ne sont plus la seule façon de faire avancer l'histoire. Certes, ils sont toujours présents et j'en parlerai un peu après, mais ils ne sont plus qu'une alternative à la magie de Saint Seiya. Bon bien sûr, cela reste le commentaire un peu frustré de quelqu'un qui sent que tout cette émotion se développe dans la denière partie du film, dans ces 3 phrases sur fond noir, dans cette sorte de flash-back, c'est-à-dire, dans tout ce qu'il n'a pas compris ^^. C'est un peu vexant mais ça renforce l'impression finale que j'ai sur le film.

Les combats donc. Outre qu'ils sont beaux, bien animés, privilégiant le corps-à-corps (*-*) et relativement classiques dans leurs bases, certaines innovations montrent vraiment que nous avons changé d'univers. J'espère que je vais pas trop spoiler... Au pire, ne lisez pas ce qui suit.

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Dans le premier combat, Shun n'est enfin plus reléguer au rang de potiche dont la seule fonction est de survivre jusqu'à l'apparition miraculeuse de son frère, même si on le craint un petit peu au milieu du combat. C'est même presque plaisant de voir Ikki se faire étaler lui aussi, de devoir ravaler sa toute puissance acquise dans les films précédents. Ici, il se fait remotiver par son frère, ne le laisse plus de côté.

L'attaque finale combinée (on en rêvait depuis je ne sais combien de temps de cette "union") est à couper le souffle (et on commençait un peu à désespérer de les voir prononcer le nom des techniques au moins une fois ^^).

Mais véritablement, le coup de fouet vient lors du deuxième combat. C'est "filmé" d'une manière vraiment novatrice. Le film s'axe en grande partie sur Seiya et varie au gré de ses déplacements, et forcément, on ne peut pas tout voir.

L'idée qu'il arrive alors que le combat contre Odysseus est déjà pratiquement terminé, que Shiryu et Hyoga sont à demi-morts est vraiment novateur. Surtout quand on voit au départ le regard réjoui de Seiya en voyant les rigolles d'eau dans les fissures des pierres se glacer.

Et surtout, la dernière partie de cet affrontement, lorsque Seiya s'en va et que les deux autres Bronze Saints décident de lancer également une attaque combinée est merveilleuse dans son élaborration, de par le retour sur Seiya, puis sur la scène du combat lorsque celui vient de s'achever et qu'Odysseus implose littéralement. Une sorte de vision en temps réel des évènements tout bonnement géniale qui compense largement la petite frustration de ne pas voir les deux assauts s'entre-choquer.

Le combat entre Seiya et Tôma qui prend toute la deuxième moitié du film est peut-être plus simple dans son déroulement, plus commun, mais c'est peut-être parce que je n'ai pas compris ce qu'ils racontent. Par contre, à un moment du combat, Seiya a une sorte de petit rire sadique en frappant son adversaire. Amusant.

Et on découvre à la fin un Seiya limite fanatique prêt à défier tout les dieux (il essaye quand même dans un accès presque de folie de tuer Artemis). Il fait véritablement exploser ses sentiments, ses peurs et ses incompréhensions sur la fin. C'est beau et poignant.

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On pourrait aussi parler du rôle des femmes en général dans le film qui est prépondérant, qui font bouger les deux principaux combattants Tôma et Seiya, qui s'oppose dans une lutte d'idées mais peut-être pas de principes.

Si on devait ajouter un petit passage sur les musiques, je dirais que je n'y ai pas fait très attention et qu'elles ne m'ont pas globalement marqué. L'OST s'écoutait sympathiquement, certaines pistes rendent mieux en images, mais c'est sûr, comme l'a dit Naoki, on est loin des mélodies d'Abel et c'est un peu dommage par rapport aux aboutissements techniques et émotionnelles qu'atteint ce 5e film.

Bon quand même une ou deux petites choses qui m'ont gêné dans le film. Il ne comporte pas de scène d'anthologie à mon sens comme le passage sur Deucalion no dai-kozui, vraiment mythique.

Et je trouve aussi que le film manque un peu de liens entre les scènes, comme si certains passages de transition avaient été coupé sauvagement au montage. Même si ça accentue le changement, c'est parfois surprenant de passer du coq à l'âne en deux secondes, mais forcément, dans un film d'une heure et demie, on a pas le temps de tout développer.

Bon au final, je me rends compte que ce texte est relativement brouillon mais il y a tant de choses à dire et comme je ne dipose pas de beaucoup de clés scénaristiques, mon analyse s'arrête là ^^. J'attends avec impatience de pouvoir en saisir toute la substance.

Je parlais plus haut d'impression globale. Cette oeuvre m'a fait pensé à un rêve : beau, légèrement psychédélique, avec une difficulté à saisir les détails au détriment de l'émotion globale et on est légèrement amorphe en se réveillant. Un condensé de bonheur qui surgit de nulle part pour nous emporter dans son tourbillon.

Oui, c'est définitivement comme un rêve. On ne regarde pas véritablement le film, on le vit en pensée, on le ressent au niveau du coeur...

Un nouveau départ pour Saint Seiya, et quel départ !
> Le retour du Tenkai - Fenril-Anoma, le 4 octobre 2004 à 12:18:33