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La Pension d'un instant... (Page 1)
La série TV (Page 2) Animations inédites (Page 2) Trésor musical (Page 2) En chair et en os ! (Page 3) L'amour originel (Page 3) La série TV Une nouvelle fois, il faut admettre également qu'une grande partie de la qualité de la série TV (qui remportera un grand succès au Japon entre 1986 et 1988, puis en France à partir de 1988) est dûe à l'équipe qui l'a mise au point. On retrouvera successivement Kazuo Yamazaki (Wind named Amnesia, Réincarnations), Takashi Annô (Vanessa ou la magie des rêves) puis Naoyuki Yoshinaga (Patlabor TV) à la réalisation, mais aussi Yûji Moriyama (Project A-ko, Urusei Yatsura films, Gensômaden Saiyûki) puis Akemi Takada (Max et compagnie, Patlabor) au character-design, et enfin Takuo Sugiyama puis Kenji Kawai (Miyu, Patlabor, Ghost in the shell) aux musiques. Pour la plupart mélancoliques, elles sont reconnues depuis dix
Cette série télévisée vaut surtout, en dehors de l'excellent travail réalisé à l'origine par Takahashi sur l'histoire des personnages, pour l'aspect "vie quotidienne au Japon", rendu par des décors et des ambiances absolument superbes, façonnant un environnement scrupuleusement respecté d'épisodes en épisodes (configurations de la Pension, de l'université, de la rue commercante, la gare...). A tel point que nous serions sans doute capables de retrouver aisément notre chemin si d'aventure nous étions lâché dans cet univers familier. Ces rues et bâtisses typiquement japonaises, les bruits caractéristiques des trains en passage, les restaurants et cafés... Les éléments les plus insignifiants du décor couplés aux couleurs très travaillées contribuent à rendre une atmosphère réaliste et fascinante, entretenue par une construction narrative très habile et des effets de mise en scène continuellement renouvelés au fil des épisodes. Une véritable gageure pour une série aussi longue ! Celle-ci se doit d'ailleurs d'être vue en VO pour être appréciée à 100%, même si la version française de 88 a d'indéniables qualités et bénéficie d'un effet nostalgique certain. Il faut en effet reconnaître qu'hormis la voix abominable donnée à Kyôko/Juliette par Deborah Perret, la poignée de comédiens restants maîtrisent plutôt bien leurs personnages, avec des voix tout à fait adaptées (mentions spéciales à Pierre-François Pistorio / Hugo et Christine Delaroche / Pauline). Ainsi, on se rend compte que c'est surtout la traduction et l'adaptation qui font défaut et pas vraiment le doublage lui-même, avec des situations complètement détournées de leur signification réelle (la bière et le saké se transforment en limonade, pour ne citer qu'un exemple récurrent). Sans oublier les inévitables censures habituelles de l'époque. Animations inédites Autres curiosités: un film vidéo qui reprend les moments-clé de la série (autant vous dire qu'en une heure et demie, ça passe très vite, trop vite), des vidéos musicales, et surtout deux films d'animation à remarquer. Le premier, Bangaihen Ikkoku-tô Nampa shimatsu-ki, diffusé anecdotiquement au cinéma au 1990 (il faut dire qu'il ne dure qu'une demi-heure), est l'adaptation fidèle d'un chapitre spécial de la fin du sixième tome du manga, une sorte de remake des Robinsons Suisses mettant en vedette toute la Pension. On s'attardera plutôt sur le vrai film, Kanketsu-hen (" final "), qui dure cette fois-ci 1h10, et raconte une histoire inédite et un peu tarabiscotée (comme toujours !) se déroulant deux jours avant le mariage de Godai et Kyôko... Sorti en février 88, un mois avant la fin de la série, il n'a pas pu bénéficier du support de l'équipe de la série TV, qui travaillait d'arrache-pied sur son final. On a donc fait appel à Tomomi Mochizuki pour le réaliser (c'est " le " spécialiste des films romantiques, avec notamment à son actif Umi ga kikoeru et les conclusions d'Orange Road et Creamy Mami), et à Yûji Moriyama pour le dessiner. Il avait beau avoir dessiné les 26 premiers épisodes de la série, et avoir bénéficié de l'assistance de Mutsumi Inomata (The weathering continent, Utsunomiko) sur ce film, le résultat n'en reste pas moins mitigé. Le film est toutefois sauvé par une superbe bande son composée spécialement pour lui par Eiji Mori. Trésor musical Vous pourrez trouver le CD de ce film chez Kitty Records, qui a déjà sorti une quinzaine de CD de musiques de Maison Ikkoku à ce jour. Si vous ne savez vraiment pas lesquels choisir, nous vous conseillons de vous jeter sur le superbe coffret Complete Music Box, qui pour 15.000 yens vous offre huit CD indispensables : quatre albums qui reprennent tout d'abord l'intégralité des musiques de fond et des chansons, mélangées entre elles à la perfection... Mais aussi le CD du film, un CD de chansons interprété de façon très honnête par la doubleuse de Kyôko (Sumi Shimamoto, plus célèbre pour avoir donné sa voix à l'héroïne nationale Nausicaä), et surtout, c'est là tout l'intérêt de cette compilation, deux albums de chansons inédites, celles qu'on entend avec délectation en bruit de fond dans les scènes de restaurant, de bar, ou même devant la télévision. A ce propos, l'épisode 19 était mémorable sur ce point : Kyôko, discutant avec Godai, laisse sa télé allumée et nous permet d'entendre trois superbes chansons. Elles sont toutes sur le premier album du lot. Les must de ces inédits : deux chansons époustouflantes écrites par Takao Kisugi (auteur-interprète de la plus belle chanson de la série, Ashita hareru ka ?), mais aussi la chanson rétro qu'on entend dans l'épisode 36 (qui nous conte l'amour perdu d'Akemi), et enfin une langoureuse chanson de Tokiko Katô, alias Gina dans Porco Rosso. En bonus, il y a même une musique symphonique de Shigeaki Saegusa (Astro, Z-Gundam, Char's counterattack...). Un coffret vraiment magique ! Et pour ceux qui lisent le japonais, le livret est une véritable mine d'informations. Avec lui, les musiques de la série n'auront plus de secret pour vous ! Le dossier original de Nao, publié dans YOKO, est ici réorchestré et légèrement complété par Arion.
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