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Le 11 mai 2003
Publication d'origine : 1994
Ecrit par Nao/Gilles

Phase de réalisation

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Parlons d'abord du travail du réalisateur. Il y a deux niveaux de réalisation, sur toutes les séries (et souvent sur d'autres types d'oeuvres, en particulier les films, mais là n'est pas la question).
Le kantoku, ou "réalisateur", définira le "style" de mise en scène de la série en général. Une fois l'équipe rodée, son rôle est amoindri. Par exemple, Hayao Miyazaki n'a effectivement réalisé que six épisodes de Sherlock Holmes, et dans une interview, Toyoo Ashida (réalisateur de Hokuto no ken) nous confiait le peu d'importance qu'avait le rôle de kantoku une fois la série bien entamée.

L'enshutsu, ou "metteur en scène", est parfois appelé directeur technique en nos contrées, et c'est un terme qui lui sied bien. Il est affecté à un épisode en particulier, et se charge de contrôler toutes les opérations, de l'animation au montage, en suivant les directives de base du kantoku. C'est un peu le même genre de relation presque paternaliste qui existe entre le character-designer et le directeur de l'animation. Il est en effet évident qu'il existe plusieurs façons de réaliser une oeuvre : impossible de comparer du Miyazaki (auteur populaire par excellence) à du RinTarô (plus apprécié par les intellectuels).

Pour reprendre à nouveau l'exemple de Miyazaki, on peut aussi rappeler à quel point les deux épisodes qu'il dirigea pour la deuxième série de Lupin III (Edgar) ressemblaient plus à un Laputa qu'à n'importe quel autre épisode de la série... Si on avait mis un Miyazaki sur Saint Seiya sans lui donner de consignes, il nous aurait plutôt pondu des épisodes proches de Totoro, sorti à la même période, ou de Nausicaä, très en accord avec l'esprit de sacrifice de la série...

Un directeur technique, même avec des directives, donnera toutefois en partie son style à l'épisode qu'il dirige. Les plus extrémistes des réalisateurs de Saint Seiya ont laissé leur patte : on reconnaît du premier coup d'oeil les épisodes storyboardés et mis en scène par Shigeyasu Yamauchi (ou mis en scène par Masahiro Hosoda, qu'il avait parrainé en l'introduisant la série à ses côtés dans l'épisode 57).

Un kantoku n'a donc que peu d'importance, sauf au début de la série. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il sera également obligatoirement directeur technique sur le premier épisode. Sur Saint Seiya, Kôzô Morishita, réalisateur de la saga du Sanctuaire, a signé le storyboard et la mise en scène du premier épisode. Pour le second, c'est Tomoharu Katsumata (Albator 84) qui a pris le relai, en suivant bien entendu les consignes de Morishita. Notez que Morishita est aussi co-producteur et producteur exécutif, et qu'il a réalisé une grosse partie de la série Dragon Ball Z.

Pour l'épisode 74 (Asgard 1), les producteurs ayant voulu donner un nouveau look, presque une nouvelle direction, à la série, ils ont pensé qu'il valait mieux faire table rase et confier le rôle de kantoku à quelqu'un d'autre, déjà présent sur la série depuis son vingtième épisode, Kazuhito Kikuchi. Par bonheur, l'Emotion est restée, elle.