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Le 11 mai 2003 à 01h15
Publication d'origine : 1996
Ecrit par Nao/Gilles

Asgard, l'animation...

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Parlons maintenant des animateurs.

...
QUI a poussé un soupir ?!
...

Libre à vous de voir Saint Seiya comme une petite entreprise familiale ou comme une histoire de gros sous, avec un beau bureau, un téléphone qui sonne tout le temps, un petit poster de Seiya sur le mur pour faire joli et, sur son fauteuil, un vieux salary-man en costard qui consulte le dernier relevé des audiences de la série par région. Pour ma part, je vois plutôt un mélange des deux.

Il est amusant de constater que ce sont de grands dessinateurs qui ont participé à la série... Shingo Araki, bien sûr, même si, contrairement à ce qu'on en dit, n'étant "que" directeur de l'animation, il n'a jamais fait un seul véritable dessin (sic) des épisodes de la série, il les a seulement retouchés. Je pense aussi à Michi Himeno (mon grand amour dans le domaine du dessin), Nobuyoshi Sasakado, Mitsuo Shindô (character-designer de Candy) ou Eisaku Inoue... Et pourtant, au lieu d'apparaître simplement au générique, de ne rien foutre et de toucher leur chèque, ils se sont complètement investi, au point de réaliser tous les dessins d'un épisode (une habitude chez la Tôei, qui sur la plupart de ses séries n'emploie jamais plus de trois ou quatre animateurs par épisode, budget oblige).

Ainsi, pour ce fameux épisode 57 qui me donne encore des sueurs froides (deuxième partie du combat d'Ikki contre Shaka), Michi Himeno fut la seule animatrice. Par contre, il est vrai qu'elle fut aidée par plusieurs assistants (intervallistes) et pas des moindres, quatre femmes et un homme : Aiko Kojima, Kyôko Chino, Mieko Matsui, une autre moins connue, et enfin Katsuya Nakamura. Dans l'épisode 74, le premier d'Asgard, la même Michi Himeno fut assistée par une Kyôko Chino qui fut, cas exceptionnel, promue animatrice sur l'épisode, elle qui était présente sur la série depuis le premier épisode où elle était déjà intervalliste. Kyôko Chino sera également animatrice sur les quatre films de Saint Seiya, la seule avec Kazue Kishita (une autre assistante membre des studios Araki) à réaliser cet exploit de longévité. Kyôko Chino a également participé à des épisodes de Shoot et de Dragon Ball Z avec Kazue Kishita.

C'est fou ce que je peux être tatillon par moments. Je regrette d'ailleurs vraiment que Michi Himeno n'ait pas pu participer à d'autres épisodes d'Asgard, mais elle avait probablement trop de travail sur les films (Abel était alors en cours de production) et les quatre épisodes de Poséidon qu'elle a dû, une nouvelle fois, dessiner seule pour les scènes-clé.

Un autre exemple : sur l'épisode 82 (la mort de Hagen), Nobuyoshi Sasama était directeur de l'animateur (ou en japonais, sakuga kantoku, contrôleur de la confection des dessins), mais il réalisait aussi tous les dessins-clé de l'épisode.

Bien entendu, il faut relativiser la quantité de travail des animateurs, ou genga (dessins originaux) en japonais. Ils sont largement aidés par les intervallistes ou dôga (animation, sic). Le travail des animateurs consiste à dessiner sur une série de feuilles les personnages, avec éventuellement les objets qui les entourent, dans les postures les plus importantes : un visage fixe ou autre. Les intervallistes, quant à eux, complètent les scènes en dessinant les phases intermédiaires de l'animation, en se basant complètement sur le premier et le dernier dessin de la séquence à animer, sans oublier les model-sheets créés par le character-designer...

Les dessins sont enfin reproduits sur celluloïde, soit par des employés chargés de les recopier bêtement, soit par des robots. Cette partie du travail, comme la mise en peinture, est parfois réalisée par des studios coréens mais ce n'est pas toujours le cas. On reconnaît souvent les interventions coréennes en cherchant dans les génériques de fin des listes de noms de famille en un seul kanji (en Corée comme en Chine, les gens ont souvent un prénom en deux kanji et un nom en un kanji).