Dossiers Cyna > L'histoire

Niho, préfecture de Yamaguchi (sud du Japon, à l'ouest d'Hiroshima). De nos jours (enfin, vers 76-77 quoi), à une heure indéterminée d'une date à peu près indéterminée.

Au gymnase Misawa, le jeune Ryûji Takane, 11 ans, se fait tabasser par sa soeur Kiku (15 ans). Ce n'est pas une engueulade... Non, juste l'entraînement. La donzelle a de la suite dans les idées. Kiku n'a jamais oublié son père, Gô, un futur champion de boxe (catégorie junior poids léger) mort à la veille du match de sa vie. Aujourd'hui, son but est de faire en sorte que Ryûji accomplisse ce que son père n'a jamais pu faire. Elle poursuit également un autre but secret : avoir un physique de 10 ans à l'âge de 15 ans. Quelques années plus tard, le même Masami Kurumada nous pondait une Saori de 13 ans à la poitrine opulente... Il faut toujours qu'il fasse dans l'excès, lui.

L'amour au quotidien
Au grand dam de Kiku, un petit problème se pose : Ryûji n'aime pas la boxe et n'a absolument pas envie de suivre les ordres de sa jolie mais tyrannique grande soeur. Le garçon s'enfuit et finit par être rejoint par Kiku. Ils arrivent chez leur mère, Chiyo, qui appréhende de leur présenter leur nouveau père... Tomizô est alcoolique, violent, insolent, joueur de mah-jong invétéré, il déteste les enfants et se fait tout de suite adorer de Kiku et Ryûji. Non, je déconne. En même temps, il faut dire qu'il cumule les défauts le petit. Mais n'oubliez pas, jouer au mah-jong, c'est bien, c'est même très très bien, mais uniquement en version solitaire. Mais non, c'est pas de la pub, c'est de l'information. Où étais-je ? Ah oui, le grand méchant loup, tout ça tout ça... La pauvre mère, qui doit probablement se faire violenter entre deux pages (mais où sont-elles passées ?), supplie ses enfants de lui pardonner, mais pour une pauvre femme seule, qu'est-ce que c'est dur d'élever ses enfants, et en plus on n'a plus d'sous, et en plus on est mal dessinés, euh mal habillés, ahhh ma pauv' dame si vous saviez ce qu'on vit...

Bon, on arrête le mélo, moment intense : le monsieur (qui, même si je l'appelle Tomizô, n'a pas de nom à ce stade du manga, à part "méchant beau-papa qui n'est pas vraiment mon papa parce que mon vrai papa c'est celui qu'est mort"), le monsieur donc ingurgite bouteille sur bouteille, sans discontinuer (j'ai vérifié les pages, il dit au moins une fois par page "y'a plus d'saké bon sang !"), et finit par manquer d'argent. Je conseillerais au monsieur de faire gaffe, parce que je crois que sa petite femme était principalement intéressée par la probabilité que le monsieur l'aide dans sa vie, pas qu'il l'enfonce encore plus. Donc le monsieur regarde autour de lui et voit les gants de boxe du gentil papa Gô (vous remarquerez que lui a un nom... C'est un peu notre Aiolos à nous, quoi), et il décide d'aller les revendre pour s'acheter son saké du matin, au grand dam de la môman qui sait que ses enfants chérissent ce souvenir plus que tout.

Retour des enfants, le drame familial se noue (tu la sens la tension, tu la sens ?), le méchant monsieur crache la vérité : j'ai essayé de les revendre, mais j'ai point réussi, donc je les ai jetés dans la rivière. Ah ben ça. Ryûji et Kiku se précipitent pour aller chercher les gants. Un collègue du gymnase les aperçoit, s'enquiert de leurs préoccupations, et s'empresse d'aller prévenir le président du gymnase, qui ameute tous ses membres pour chercher les gants. Qui seront finalement retrouvés, pour la plus grande joie des enfants.

Retour des enfants, le drame familial se noue (je l'ai pas déjà dit, ça ?). Ryûji a faim, Kiku vient réclamer au méchant monsieur de quoi manger (parce qu'il se garde tout pour lui, tant qu'à faire), prétextant qu'il a besoin d'une alimentation saine à son âge pour être fort physiquement plus tard pour boxer (ah ah, la fausse excuse, je suis sûr qu'elle a un creux elle aussi). Tomizô lui rit au nez, mais fallait pas. Elle se lâche. Un crochet du gauche, suivi d'un upper droit, et le monsieur est à terre. Elle lui fait manger du riz à l'étouffée (ou alors elle l'étouffe au riz, je ne sais plus trop), le laissant dans un état proche d'une mouche écrasée contre la fenêtre, et elle s'enfuit avec son petit frère.

"Reviens Léon, j'ai les mêmes à la maison !"
Plan sur la gare, le train s'éloigne, la mère arrive en courant sur le quai (vous remarquerez que quand il y a une poursuite dans une gare, le fugitif arrive toujours à prendre le train au nez et à la barbe du poursuivant... Ca donne une idée du nombre de resquilleurs, quand même). Kiku fait son discours d'adieu à sa mère en criant...

"A bientôt, maman ! Nous partons pour Tôkyô ! Mais je te le promets, nous reviendrons ! Ryûji se transformera en dragon et s'envolera vers le ring !"

Fin du prologue...

Durant le voyage, Ryûji fait la connaissance d'une petite fille de son âge, Kanako Sanjô, qui visiblement a craqué sur lui. Elle revient chez elle, accompagnée d'une petite vieille un peu mesquine façon Tatsumi, que tout le monde appelle la vieille (à peu de choses près). Son père, Takehito, dirige la Sanjô Concern, traduisez société Sanjô pour simplifier, et il est très très riche (par opposition à Ryûji et Kiku qui sont très très pauvres). Elle leur refile sa carte de visite et s'en va. Nos deux fugueurs sont dans la rue et se demandent bien ce qu'ils vont pouvoir faire, sans famille sur place. Leur destin se nouera rapidement : ils sont repérés par la police, qui les emmène au poste et trouve sur eux la fameuse carte de visite. Coup de fil à la résidence Sanjô, à propos de deux jeunes ayant fugué : la petite comprend qu'il s'agit de son ami Ryûji et supplie son père de les accueillir. Celui-ci accepte ("les amis de ma fille sont mes amis"), au grand dam de la petite vieille et de sa femme (à Takehito, pas à la vieille).

Nos deux amis arrivent donc sur place, refont connaissance avec Kanako, et au cours d'un dîner avec le père, en arrivent à parler d'où ils viennent, de leur but (faire en sorte que Ryûji devienne un grand boxeur), et... de leur propre père. Coup de bol incroyable (si j'étais méchant, je dirais qu'on croirait presque à un coup monté de l'auteur), Takehito était lui-même boxeur amateur, très ami avec Gô Takane, et absolument pas au courant de la mort de celui-ci ! C'est en larmes qu'il se dit que si ces enfants veulent autant réussir dans la boxe, ça relève de la responsabilité du père... Ah, ces Japonais. Jolie scène-émotion quand même, go ! go ! Yamauchi ! Je suis sûr que ça rendrait très bien en anime. Pour finir, les enfants refusant de retourner à Niho, Sanjô propose de les héberger durant le temps où ils resteront à Tôkyô.

L'aventure peut commencer !


Mais ce résumé s'arrête là pour le moment, à environ 60 pages du tome 1... Etant très pris ces temps-ci, je ne pourrai me consacrer à la suite du résumé que dans un futur proche. Désolé !


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