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Kamigami no atsuki-tatakai
L'histoire du Cygne, à la fin du volume 13 du manga de Saint Seiya, a servi de base à la Tôei Animation pour produire le deuxième film de la série, Kamigami no atsuki-tataki (L'ardente bataille des dieux), sorti en salles le 12 mars 1988.
Celui-ci ne peut pas vraiment être placé chronologiquement à l'intérieur de la série TV ; d'ailleurs, les différences trop flagrantes entre les royaumes d'Asgard du film et de la série TV pourraient porter à croire que les deux histoires se déroulent dans des dimensions différentes... Peut-être est-ce d'ailleurs pour cela que les producteurs ont réutilisé, pour la série qui suivit, le nom d'Asgard, au lieu d'Asegard, le nom qu'écrivait sur une vitre Seiya au début du film ?
Les armures des chevaliers étant les mêmes que celles de la première partie de la série, on pourra supposer que le film se passe entre la fin du Sanctuaire et le début d'Abel (qui est également censé se dérouler avant la série TV d'Asgard).
L'histoire
Hyôga, en voyage en Sibérie Orientale, porte secours à un homme qui est attaqué par de mystérieux guerriers. C'est trop tard, celui-ci meurt des suites de ses blessures, mais avant de rendre l'âme il prévient le chevalier du Cygne que la grande bataille des dieux va commencer au royaume d'Asgard... Intrigué, celui-ci s'y rend alors...
Saori et les quatre autres chevaliers sont sans nouvelles de Hyôga depuis longtemps. On sent leur inquiétude se prolonger... Ils ne peuvent que rester cloîtrés à l'intérieur de la Fondation Graude. Athéna, qui sait où son serviteur et ami s'est rendu, décide d'aller à Asgard d'elle-même. Là-bas, elle est accueillie par Dolvar, le maître des lieux, un géant aux cheveux blancs et à l'allure quelque peu angoissante. Il avoue à la jeune femme ne rien savoir du sort du chevalier du Cygne, et lui offre son hospitalité en attendant de le retrouver. Il la fait ainsi raccompagner par Frey et sa soeur Freya (Furea en japonais, tout comme Flamme dans la série).
En chemin, Saori et les chevaliers sont confrontés à des guerriers au ton agressifs mais étrangement silencieux qui ont l'air de vouloir les empêcher de passer, comme s'ils tenaient à montrer aux chevaliers qu'un pas de travers les amènerait à se frotter à des adversaires trop coriaces pour eux. Frey calme l'atmosphère et les présente comme étant les Guerriers Divins (God Warriors), chevaliers au service du prêtre d'Odin, Dolvar.
Plus tard, un soldat d'Asgard retrouve le casque de Hyôga et l'apporte à Saori. Les Saints de Bronze se lancent alors à sa recherche à l'endroit où il a été trouvé, sur une plaine désertique. Entretemps, Frey avoue à son maître sa peur de voir le monde dévasté par une possible bataille entre les dieux nordiques et les dieux grecs. Il se doute bien que quelque chose se trame... Dolvar, en effet, a l'intention de conquérir la planète avec l'aide de ses Guerriers Divins, et il ne peut laisser Frey mettre en danger ses plans. Il l'enferme alors dans une cellule du palais.
C'est au tour de Saori de demander des explications au prêtre d'Odin. Celui-ci considère que le moment est venu de dévoiler ses projets ; il utilise ses pouvoirs surnaturels pour figer Athéna, qui vient prendre la place de la proue d'un drakkar faisant partie de la statue géante d'Odin qui trône majestueusement devant le palais d'Asgard.
Les chevaliers ressentent la détresse de Saori et décident de la rejoindre. Shun est arrêté en chemin par un des guerriers divins, Ullr. Il possède une épée aussi tranchante qu'Excalibur et ne se gêne pas pour le montrer à son adversaire, en découpant devant ses yeux ébahis des pans de terre entiers. Pendant ce temps, Shiryû est confronté au mystérieux Midgard, caché sous une armure qui dissimule jusqu'à son visage. Mais son adversaire commence par enlever son masque et lui montrer qu'il n'est autre que Hyôga ! Shiryû, pensant probablement qu'il s'agit d'un moyen pour Hyôga d'infiltrer les hautes sphères du royaume sans attirer l'attention, se précipite pour serrer la main de son ami. Mais celui-ci est réellement passé du côté des Guerriers Divins ! Il profite de l'effet de surprise pour le rouer de coups à un rythme affolant. En fait, Hyôga a été envoûté par Dolvar, a l'instar d'Aiolia dans la saga du Sanctuaire par le Grand Pope, et Shiryû se retrouve dans une situation inextricable, puisqu'il ne se sentira jamais capable de frapper son ami.
De son côté, Shun est en danger de mort lorsqu'intervient... son frère Ikki, qui bat Ullr avec un simple hôyokutenshô (les ailes du phénix). Mais Shun a a peine le temps de prononcer sa phrase rituelle qu'il répète machinalement dans les quatre films (Niisan ! Yappari kite kuretan da ne ! ou tout simplement Mon frère ! Je savais que tu viendrais !) qu'un nouvel adversaire entre déjà en scène. Le géant Lung, impressionnant avec ses deux haches-boomerang, se fera pourtant vaincre grâce au fabuleux Phoenix Genmaken, la fameuse illusion du Phénix que seul Shaka avait réussi à contrer jusque là. Du moins, c'est ce que croît le chevalier, qui aide son frère en mauvaise posture quand il se fait attaquer par derrière par un Lung réunissant ses dernières forces pour donner un coup fatal à ses ennemis. Tous les trois tombent dans les profondeurs inconnues d'un inquiétant ravin. Bizarrement, seuls les deux frères survivront à cette chute. Ah, oui, j'oubliais, la force de leur cosmo-énergie blabla...
Seiya, quant à lui, est arrivé tranquillement devant la statue d'Odin. C'est toujours pour lui les honneurs ! Là, il est accueilli par Loki, le plus fidèle guerrier de Dolvar, et aussi le plus puissant. Pourtant, il ne sera pas de taille contre Seiya ; le combat est d'ailleurs beaucoup trop rapide à mon goût : un simple Pegasus Rolling Crash (Broyeur de Pégase ou Tourbillon de Pégase suivant les traductions) suffira à tuer Loki sur le coup.
Le maître d'Asgard apparaît alors. Il est bien plus puissant que tous ses serviteurs et possède de nombreux pouvoirs qui auront raison de l'armure de Pégase. Il est sur le point de vaincre Seiya lorsque Hyôga intervient. Battu par un Shiryû déchaîné, il a repris ses esprits et notre ami est revenu du bon côté, mais il risque sa vie pour rien. Ikki se lance aussi pour sauver Seiya et voit également son armure détruite. C'est à ce moment que se décide enfin à arriver... roulement de tambour... eh oui, l'armure du Sagittaire ! Et devinez qui va l'endosser ? Y'en a vraiment que pour lui... Seiya se retrouve donc à armes égales avec Dolvar, qui apparemment n'a pas été voir le film précédent au cinéma puisqu'il n'a pas franchement peur... Il signale à notre chevalier que s'il tire sur lui, il ne saura jamais comment sauver Saori.
Frey débarque alors et parvient, au prix de sa vie, à planter son épée dans la chevelure de diamants de la statue d'Odin, ce qui a pour effet de la faire s'effrondrer et de libérer Athéna par la même occasion. Seiya n'a donc plus aucune raison de ne pas achever Dolvar avec sa flèche-cure-dent, et il se lance dans les airs pour récupérer sa bien-aimée et l'empêcher de froisser sa jolie robe en tombant sur l'herbe. La scène est d'ailleurs très jolie, les ailes du Sagittaire se déployant, on dirait qu'elle a été reccueillie par un Ange...
Un champ de fleurs pousse à l'emplacement de la statue, qui laisse sa place à un arbre gigantesque qui étend ses branches jusqu'au firmament... Il s'agit d'Yggdrasil, l'arbre de la vie, l'arbre céleste qui supporte l'univers et veillera désormais éternellement sur le royaume d'Asgard...
Le Laser-Disc
Edité en Laser-Disc au prix modique de 3800 yens, le film atteint toute sa splendeur dans ce format. Déjà, un livret couleur de quatre pages au format de la jaquette nous offre de splendides photos du film ainsi qu'un petit résumé et des commentaires sur l'influence du film. En bonus, un faux extrait de pellicule avec quelques photos supplémentaires d'Athéna et de nos chevaliers. Dommage que le film soit présenté en CLV sur une seule face, mais ne nous plaignons pas : contrairement aux cassettes japonaises et françaises, la version enregistrée sur le disque est en format respecté (environ 1.66).
Côté son, le format original mono a été respecté, et la bande se retrouve sur la piste gauche. L'autre piste a été utilisée pour y stocker la bande musicale (exactement la même, mais sans les paroles), remasterisée avec de meilleurs aigus. L'effet obtenu quand on laisse les deux pistes sonores en même temps contribue à mettre en valeur les musiques mystiques de ce film, laissant au second plan des dialogues toujours aussi fascinants de platitude... et d'émotion par moments, mais dont la clarté n'est pas vraiment indispensable quand on a vu le film plusieurs centaines de fois.
Inutile de préciser que l'image atteint la perfection. Les décors sont magnifiquement mis en valeur, leurs couleurs resplendissent en permanence et contribuent grandement au résultat final. Les couleurs sont bien plus belles et variées que dans le médiocre transcodage dont avait été affublée la première version de la cassette française. En fait, l'armure de Loki, qui était bleu foncé dans cette version, devient ici vert fluo ! Effet garanti. On pourra par contre regretter un très léger défaut du film : certains cellulos ont été filmés de trop près et les traits des personnages sont un peu épaissis. Mais il faut le vouloir pour le remarquer ! D'ailleurs, peut-on vraiment reprocher à Michi Himeno d'avoir légèrement bâclé une partie de ses dessins alors qu'elle a dessiné la majeure partie de ceux du film ? Et puis son talent est tellement infini que la magie est tout aussi éclatante, quel que soit le niveau de finition de ses travaux. Asgard est, après Abel, le plus réussi des films sur le plan esthétique. Eris est lui aussi très beau, mais la patte de Shingo Araki se fait plus présente et le charme des corps maigrichons d'Himeno déformés par la douleur a complètement disparu...
Cet article n'est pas terminé, la suite se trouve dans le numéro 1 de mon fanzine papier. Si vous voulez la lire ici, écrivez-moi pour me rappeler de la retaper !
Générique de fin
Loki : Yû Mizushima
Frey : Keiichi Nanba
Freya : Satoko Yamano
Ullr : Akira Murayama
Lung : Tesshô Genda
Dolvar : Iemasa Kayumi
Produit par Chiaki Imada
D'après l'oeuvre de Masami Kurumada
Planning : Kôzô Morishita et Yoshifumi Hatano
Producteurs exécutifs : Hiroshi Takeda et Takeyoshi Matsushita
Scénario : Takao Koyama
Photographie : Masahide Okino
Montage : Yasuhiro Yoshikawa
Ingénieur du son : Isao Hatano
Character-design : Shingo Araki et Michi Himeno
Décors : Tadao Kubota
Direction de l'animation : Shingo Araki
Un film réalisé par Shigeyasu Yamauchi
Lay-out de l'animation : Shingo Araki
Animation : Michi Himeno
Deuxième équipe d'animation : Kazue Kishita, Kyôko Chino, Katsuya Nakamura
Intervallistes : Aiko Kojima, Katsuya Nakamura, Mieko Matsui, Junko Mitsui (sp?), Tomoko Aida, Sachiyo Hiraite (sp?), Hideki Nagashima, Yasuhide Niina (sp?), Kuma (sp?) Ooshita, Takami Ooshima, Kumiko Oota, Mari Nakaya, Akiko Kawashima, Kuniko Iwakami, Ayako Gomi, Yukiko Nakamura, Tadashi Itô, Manami Umitani
Superviseur des intervallistes : Michiko Takahashi
Assistant-décorateur : Kazuhisa Asai
Décorateurs : Kôji Yamamura, Kazuyuki Hashimoto, Ken-ichi Tajira, Kana (Susumu ?) Higashitsuji, Yasuko Takahashi, Minoru Ookouchi, Yoshiyuki Shikano, Satsuki Hashimoto, Rumiko Yamamura (sp?)
Effets sonores : Yasuyuki Konno
Montage négatif : Kazue Fukumoto
Assistants réalisateurs : Masahiro Hosoda, et un Chinois apparemment, monsieur Hên. (Ne me demandez pas de savoir lire son prénom...)