Dossiers Cyna > Jojo : Une saga grotesque

Jojo's Bizarre Adventure... Un nom qui résonne parmi les amateurs de bandes dessinées japonaises. Cette gigantesque fresque de plus de 70 volumes et près de 15 ans de prépublications n'a plus à se tailler une réputation. Plongeons dans l'univers culte de Hirohiko Araki.

Jojo no kimyô na bôken (ou Jojo's Bizarre Adventure, de son petit nom international) est un manga d'action ultra populaire de Hirohiko Araki, qui perdure depuis 1987 (avec quelques interruptions occasionnelles), publié dans Shônen Jump, le plus célèbre magazine de prépublication de manga au Japon (berceau de Dragon Ball, Saint Seiya, City Hunter, Hokuto no Ken, Cobra, Rurôni Kenshin,...). Plus de 70 volumes (encore en cours !) de 184 pages ont été édités.

Il est difficile de définir avec exactitude les genres auxquels appartient cette énorme fresque, puisque les repères changent constamment. L'histoire débute comme un conte d'horreur gothique, devient ensuite une histoire d'arts martiaux, puis un équivalent japonais des superhéros des comics américains... Cependant, il y a un réseau de thèmes communs qui unissent les différentes saisons/générations de la série :

- L'extrême violence
- Un imaginaire étrange et grotesque
- Une flopée de référence à la musique rock occidentale

La saga Jojo - qui s'étend sur plusieurs siècles - est divisée en différentes parties dans lesquelles apparaissent des protagonistes différents selon les époques (les générations) et les lieux. Mais l'épicentre demeure la famille Joestar/Kûjô. La série débute dans les années 1880 avec les tribulations de Jonathan Joestar, aux prises avec le terrifiant Dio.
Jôtarô Kujô
Le chapitre le plus populaire demeure néanmoins le troisième, celui qui se déroule dans les années 80. A partir de ce troisième chapitre, les personnages principaux sont tous dotés d'un Stand, une sorte d'alter-ego psychiquement superpuissant qui prend des formes étranges, parfois effrayantes.

Le nom JoJo fait bien sûr référence à plusieurs membres de la famille Joestar. Il est formé à partir de la première syllabe de leur nom et prénom (exemple : Jonathan Joestar, Joseph Joestar,...). Plus spécifiquement, l'on peut également dire que le nom est une référence musicale à la chanson Get Back des Beatles ("Jojo was a man who thought he was a loner ...").

Quoiqu'en dise le modeste Araki, nombreux sont les dessinateurs qui font référence à l'univers de Jojo dans leurs œuvres, forme de reconnaissance ultime. Parmi eux, citons surtout Clamp qui, en fans avides de la série, ont fait apparaître Jôtarô dans le clip de Clamp in Wonderland, Shô Tajima (Madara) ou encore Kazushi Hagiwara (Bastard !!), ce dernier s'étant ouvertement inspiré des Stand pour créer certains personnages de son manga.


Article réalisé pour le livret du DVD-BOX des OAV de la série édité par Déclic Images.


[ http://dossiers.cyna.fr/602.html ]