Dossiers Cyna > Saint Seiya dans le monde

Un petit aperçu de la popularité de Saint Seiya en Europe, en Asie et en Amérique (Centrale et Latine)... Histoire de démontrer, si besoin en était, que cette série n'était pas qu'un phénomène mineur.

La France fut, grâce à Dorothée, le point d'impact de la série en Europe. Lors de la période de diffusion de la série dans l'hexagone, celle-ci était également assidûment suivie en Suisse francophone (et même en Suisse Alémanique et italienne plus tardivement) et en Belgique. Subissant l'influence du succès immense en francophonie, l'Italie achète les droits de l'œuvre et la diffuse la première fois en 1990 sur Odeon TV en l'intitulant I Cavalieri dello Zodiaco (Merci AB production). Au passage, les personnages sont appelés par le nom de leur Constellation, Hyôga devient Cristal (comme son maître ?), et Saori s'appelle désormais Lady Isabel ! En Espagne, la série est diffusée simultanément avec l'Italie et le Manga y est même traduit. Le point intéressant de cette adaptation ibérique du manga est qu'elle s'arrête après la bataille contre Poseïdon, en somme elle s'aligne sur l'anime ! L'Espagne a été très influencée par la France au niveau du merchandising estampillé Saint Seiya, comme les armures Bandaï, répliques parfaites des boîtes françaises, si l'on oublie le logo Los Caballeros del Zodiaco.

Constatant peut-être le succès phénoménal en Europe, d'autres pays asiatiques ne tardent pas à frapper à la porte de Bandaï et de la Tôei. A Hong Kong, Saint Seiya a été diffusée de 90 à 92 et la série déchaîna les passions. On pouvait trouver sur ce territoire tous les produits dérivés sortis par Bandaï. La série fut même la première oeuvre d'animation à être diffusée tard le soir, vers 23:45. La série n'était en effet pas destinée aux enfants. Le grand point positif est qu'il n'y avait aucune censure, bien entendu. La diffusion euphorique à HK poussa la Chine et Taïwan à acheter les droits de diffusion en 91. D'autres pays suivront comme la Malaysie, la Thaïlande ou encore Brunei ! La particularité indonésienne, où la série fut diffusée de 88 à 90, est que Saint Seiya n'y fut pas proposé en entier.

Ce ne fut qu'en 93 que Saint Seiya atteignit l'Amérique. Seules l'Amérique Centrale et Latine furent touchées par la vague déferlante. Au Mexique, ce fut un succès énorme et ça l'est encore aujourd'hui. Les produits dérivés étaient tous disponibles sur terre mexicaine, les grand magasins allaient même jusqu'à installer des rayons entiers consacrés à à la série. Mexico City fut certainement le paradis des produits dérivés jusqu'à ce que survienne la crise économique. Mais la série y est toujours diffusée (près de 20 rediffusions à ce jour !), et les quatre films ont eu l'honneur d'une sortie en salles, tout comme au Japon. Le Film le plus plébiscité fut sans aucun doute Shinku no shônen densetsu (Abel), lequel resta pas moins de cinq mois à l'affiche !
Le Mexique "contamina" des Pays plus ou moins proches tels que Panama, El Salvador, Costa Rica ou encore Nicaragua. En Amérique du Sud, peu après le début de la diffusion mexicaine, la série fut regardée au Brésil (un autre très grand succès pour Saint Seiya), en Argentine, au Pérou, au Chili et en Colombie.

Paradoxalement, c'est aux Etats-Unis que la série dut faire ses preuves. Achetée par ADV en été 2002 pour une sortie DVD, cette société a mis plus d'un an pour mettre sur le marché son premier disque. Parallèlement, DIC (l'ancienne entreprise de Jean Chalopin, revendue depuis à Disney pour une fortune), déjà responsable du massacre de la version anglaise de Sailor Moon, s'est chargée de réaliser une version télévisée pour Cartoon Network, sous le nom "Knights of the Zodiac". On pourrait croire que c'est une copie parfaite de la version française (déjà à l'origine des autres versions européennes), mais les Américains n'ont pas l'habitude de lésiner sur la censure et les modifications majeures... Espérons que la série connaisse bientôt un grand succès au Groenland, histoire qu'on puisse terminer cet article sur autre chose que, euh... Knights of the machin, là...


Merci à Arythar McShindo


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