Dossiers Cyna > Genèse du mythe

La première série de Saint Seiya, Sanctuary, a commencé le 11 octobre 1986. Elle reprend en 73 épisodes les douze premiers volumes (et la moitié du treizième) de la bande dessinée, qui a, quant à elle, débuté début janvier 1986.

Malgré cette avance de dix mois et les nombreux épisodes "bouche-trou" (douze exactement, repris par ailleurs en trois cassettes vidéo à part dans la collection, une initiative un peu aléatoire à mon goût), la version animée aurait tout de même rattrapé le manga en été 1988. Le problème ne se posait pas au tout début pour la Tôei Dôga: les producteurs n'avaient pas l'intention de lui faire dépasser le cap des sacro-saints cinquante-deux épisodes. Mais le succès leur a fait changer d'avis. La seule solution pour suivre le rythme fut, pour la Tôei Dôga, de créer une mini-série de 26 épisodes qui permettrait ensuite de revenir à une adaptation fidèle du manga. Regardez, il s'est produit la même chose avec SailorMoon, série qui est comme par hasard diffusée sur le même réseau (Asahi) et sur la même tranche horaire que Saint Seiya, le samedi soir à sept heures. En effet, suite au succès phénoménal (c'est peu dire) de la série, on a dû insérer une mini-série de treize épisodes (soit trois mois) entre la bataille contre Queen Berul et l'arrivée de Chibi-Usa. Oui, voilà, la série d'Eil et Ann. Ceux dont les prénoms prononcés l'un à côté de l'autre donnent Alien. Une bonne petite série, hein. Ah, magnifique, le dernier épisode. J'en ai pleuré, même. Ah oui, Saint Seiya, je m'égare.

Pour en revenir à notre série adorée, on a donc confié la conception d'un scénario aux deux dialoguistes habituels de la série, Takao Koyama et Yoshiyuki Suga, en accord avec Masami Kurumada, le créateur. La série, qui vieillit alors un peu selon ses producteurs, sera relookée (restylisée, pour faire plaisir au bouffon dont la mère mange des saucisses au pingouin) (NB: oui, ce genre de plaisanterie est passé de mode, mais ça date de 1994, hein, je retape et je me pose pas de questions...)... On demande donc aux dessinateurs de donner de nouvelles armures aux chevaliers, plus modernes, plus discrètes (laissant ainsi plus de liberté au corps - et n'oublions pas qu'en japonais on parle de Kurosu, dont Cloth, c'est à dire des habits et non pas des armures !), et aux couleurs plus châtoyantes.

La majeure partie de l'équipe reste la même:



Petite update sans intérêt d'avril 2002 : Arion me signale qu'au début de la série, Yasuno Satô était créditée Yasuno Watanabe. Ce qui tend à prouver que c'est une dame, et qu'elle s'est mariée durant la production de la série TV... ;-)

Par contre, le réalisateur Kôzô Morishita, qui avait signé les 73 premiers épisodes ainsi que le premier film (Eris), passe la main à Kazuhito Kikuchi qui s'occupera du reste de la série. L'ambiance s'en ressentira, mais ce n'est pas pour un mal. En effet, on ne peut nier le fait que l'unité graphique des différents épisodes d'Asgard est plus évidente que dans la précédente série. Aucun épisode n'est "abominable" (heureusement que Shizuo Kawai a fini par s'améliorer ! C'était lui le responsable des plus laids des épisodes !), tous sont d'ailleurs très potables, à part peut-être ceux dont la direction de l'animation a été confiée à Mitsuo Shindô, l'honnête character-designer de Candy Candy, mais qui ne casse pas des briques sur le style graphique de Saint Seiya.

Pour montrer qu'on change bien de style, de nouveaux génériques ont été créés. Soldier Dream, le générique d'ouverture de Hiroaki Matsuzawa, présente de façon très rythmée les guerriers divins et les nouvelles armures des chevaliers, tandis que celui de fin, Blue Dream, est un grand, un immense instant de japanimation: plusieurs séquences en boucle (cheveux au vent...) sont juxtaposées, chacune montrant un ou plusieurs chevaliers de bronze marchant sous la nuit, pleins de mélancolie. La musique accompagnant les images, oeuvre de Ken-ichi Sudô et Hironobu Kageyama (le chanteur), est un de mes slows préférés. A voir de toute urgence ! Quitte à devoir tuer votre grand-mère pour ça ! Il n'y a rien de mieux ! Arrrgh, j'étouffe... Les passages les plus puissants de ce générique sont sans doute le premier et le dernier, où l'on découvre un Seiya seul et en proie à la tristesse... Puis, à la toute fin, il se lève du rocher sur lequel il était assis et fixe l'horizon d'un regard plein d'espoir... Merveilleux.

Un autre générique de fin dans le même style est celui de l'OAV final de Fûma no Kojirô - Fûma hanran hen, mais il n'y a qu'une seule (sublime) illustration de Michi Himeno, et la seule animation qu'on y voit est une larme emportée par le vent. A voir aussi quand même, même si pour cela vous devez tuer votre grand-père... Si ça peut vous défouler. NB: Depuis le temps, je crois que cet OAV est sorti en VO sous-titrée français chez Kaze. Je n'ai pas vu le résultat...

Nous voilà donc fin prêts pour une nouvelle aventure en compagnie de nos chevaliers préférés !! Prêts à partir pour Asgard ? Vous n'avez pas oublié vos moufles ? C'est parti !

Voyage au centre d'Asgard (liste des épisodes)


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