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Le 7 janvier 2004 à 02h21
Ecrit par Arion

Le petit monde d'Akira Toriyama

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Je dessine mais je me soigne !

Toriyama s'est rapidement distingué par son style très cartoon, propre au genre "gagesque" auquel il semblait se destiner à ses débuts. Pourtant, son coup de crayon n'a cessé d'évoluer au fil des années jusqu'à devenir très anguleux à partir de la deuxième époque de Dragon Ball. Pour répondre à certaines interrogations, l'auteur a souvent déclaré qu'il était toujours capable de dessiner comme à l'époque de Dr Slump, mais qu'il avait simplement envie de changer, parce qu'il détestait toujours faire la même chose.

Fervent amateur de modélisme, Toriyama est également un passionné de belles mécaniques. Tout au long de sa carrière, il n'aura de cesse de créer de nouvelles machines plus insolites les unes que les autres. Il le fait d'une façon particulière, cependant, puisqu'il les dessine de manière "déformée", non pas pour faire plus mignon, mais parce que ça lui fait gagner un temps fou. En effet, quand il dessine un véhicule "réaliste", la moindre erreur ferait que le dessin est râté. Par contre, sur un dessin déformé on ne remarque pas les petites erreurs de proportions. D'un autre côté, comme les héros de ses manga sont eux-mêmes plus petits que de vrais humains, il aurait semblé bizarre que le monde entier ne soit pas déformé... Passionné mais pas spécialiste en matière de dessins de véhicules, il s'aide de documents pour les réaliser, ainsi que de maquettes (notamment de voitures), pour pouvoir les dessiner sous tous les angles. Il dessine également beaucoup de véhicules n'existant pas dans la réalité, parce que ça l'amuse beaucoup de les créer.
Autoportrait
Il détermine d'abord la façon dont on monte dessus, puis l'endroit où se trouve le moteur... Et ensuite, plus de problèmes de documentation, il "voit" le véhicule sous toutes ses coutures rien qu'en y pensant.

J'ai déjà évoqué dans cet article l'habitude qu'a Toriyama de regarder des films à la télé ou en video tout en dessinant. Son regard se tourne vers la télévision quand il a l'air de se passer quelque chose d'intéressant, et le reste du temps il "écoute", donc bien sûr il préfère visionner des films doublés... Cette anecdote n'est pas anodine puisqu'elle est en partie à l'origine de la naissance de Dragon Ball. C'est en regardant des films de Jackie Chan que Toriyama a eu l'idée de son premier manga abordant les arts martiaux, Dragon Boy. Il s'est inspiré des films de Jackie Chan pour le rythme des combats. Quant à la représentation des combats eux-mêmes, venant à l'origine du monde de l'illustration et non du manga, il devait piocher des éléments dans les films et les autres manga pour y parvenir.

Quand il crée un nouveau personnage, Toriyama pense d'abord à la situation dans laquelle il pourrait le mettre, ainsi qu'au caractère qu'il pourrait lui donner, et seulement après il crée son aspect graphique. A ce propos, l'auteur nous révèle qu'il aime beaucoup la couleur du costume de Gokû. Il précise qu'il l'a utilisée en hommage à la Chine, puisque c'est la couleur qu'on retrouve sur les vêtements des jeunes Chinois qui s'entraînent au combat. Pour mettre ses dessins en couleurs, il utilise de l'encre de couleur. C'est une dessinatrice de manga pour filles qui lui a appris à maîtriser ce type de peinture. Avant cela il utilisait de la peinture à l'eau. Comme vous avez dû déjà le remarquer, il n'utilise que très rarement les trames. En fait, il nous avoue que ce n'est pas parce qu'il n'aime pas ce "complément" qui donne un air de fini aux dessins bâclés, mais bel et bien parce que ça lui complique la vie ! Oui, bon, on l'aura compris, il aime bien finir ses planches au plus vite.

Nul doute que cet auteur essentiel de l'univers manga - mais néanmoins très décrié par un certain public - sera toujours à l'origine de nouvelles histoires plus captivantes et originales.

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Le dernier paragraphe de cet article est tiré d'une interview de l'auteur réalisée le 21 avril 95 et traduite à l'époque par Naoki de l'artbook Dragon Ball Complete Illustrations (traduit depuis en français par Glénat sous le titre Le Grand Livre de Dragon Ball).